Un contingent constitué de 40 enfants, 32 femmes et de 13 hommes, fuyant les exactions de la secte islamiste nigériane Boko Haram dans leur pays et qui avaient trouvé asile dans le département camerounais du Mayo-Tsanaga (Extrême-Nord), ont été reconduits à la frontière lundi dernier au terme d’un arrêté préfectoral, a appris APA de sources concordantes.
L’autorité administrative, qui a répercuté cette mesure à tous les sous-préfets, chefs traditionnels et comités de vigilance, a prescrit le refoulement systématique des migrants nigérians qui tenteraient de trouver asile au Cameroun ou d’y transiter.
Cette décision fait elle-même suite à une instruction gouvernementale prescrivant la restriction de mouvements de personnes et de biens en provenance ou en direction des pays touchés par la fièvre hémorragique Ebola, à quoi s’ajoutent les risques de contagion à la poliomyélite et au choléra qui sévissent au Nigeria.
Ce refoulement intervient alors que l’armée camerounaise intensifie ses offensives contre Boko Haram, qui ces dernières semaines a perdu des dizaines de membres pendant des assauts dans la région frontalière de l’Extrême-Nord.
Face à l’intensité des combats de part et d’autre de la frontière, le Haut-commissariat des Nations unies pour les refugiés (HCR) a ouvert un camp de réfugiés à Minawou qui compte actuellement plus de 11.000 personnes.