Diffusé ce jeudi 9 avril à 23h35 dans le cadre du mois du documentaire politique de France 3 et accessible en avant-première sur FranceTVinfo (cliquez ici pour le regarder), “Le président et le dictateur” revient dans le détail sur la lune de miel puis sur les querelles et les trahisons qui ont émaillé les relations diplomatiques franco-libyennes sous le quinquennat précédent.
Le film prend une tournure particulièrement cocasse quand le réalisateur donne la parole au député Henri Guaino. L’ancien conseiller spécial du président de la République tente effectivement de défendre Nicolas Sarkozy et les choix stratégiques à géométrie variable qui le conduiront à réhabiliter Mouammar Kadhafi en 2007 avant de monter une coalition internationale qui signera la perte du colonel en 2011. Un argumentaire mouvant illustré par les extraits ci-dessous.
Fidèle à son sens de la formule légendaire, la plume de l’ancien chef de l’Etat ne recule devant aucun argument pour justifier, dans un premier temps, le rapprochement entre la France et la Libye ainsi que les juteux contrats d’armement obtenus dans la foulée:
Mais ce réalisme politique va vite s’avérer problématique tant les relations entre les deux hommes se dégradent. A tel point qu’Henri Guaino confirme que la guerre franco-libyenne a un temps pris une tournure presque personnelle:
In fine, c’est une fois encore au nom du réalisme politique qu’Henri Guaino justifie, cette fois-ci contre l’indéfendable Kadhafi, le soutien de l’Etat français au Conseil national de transition (CNT) libyen dans lequel figuraient des islamistes qui aujourd’hui mettent le feu au pays:
Pas question en revanche de cautionner les accusations du colonel Kadhafi qui assure, avant sa chute, qu’il a financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. A propos de cette affaire qui poursuivait la semaine dernière encore les proches de l’ancien président, Henri Guaino va jusqu’au “point Godwin” en comparant la relation Sarkozy-Kadhafi au face à face Churchill-Hitler: