Mais les casques bleus essuient régulièrement des attaques meurtrières, qui ont fait 69 morts parmi eux.
Une mission coûteuse en vie humaine
Il est déduit de ce bilan que la MINUSMA est la mission la plus meurtrière de l’histoire de l'ONU, car jamais une mission des Nations unies n’avait été aussi coûteuse en vie humaine en si peu temps.
Selon Mohamed Abdel Hazim, un spécialiste des relations internationales et du terrorisme, la MINUSMA n’est pas adaptée à la lutte antiterroriste.
Il estime que “cette mission semble être plus politique que militaire. Elle a besoin d'expertise militaire. Dans sa forme actuelle, elle ne répond pas à la menace terroriste”.
La plupart des soldats tués ont péri dans des attaques terroristes. Deux autres ont été tués dans une intempérie, à Bamako, la capitale du Mali. Deux autres soldats sont tombés sous des balles amies lorsque, mécontents du commandement, des casques bleus ont ouvert le feu sur leurs frères d’arme.
A cela s’ajoutent les attaques quasi-quotidiennes contre les populations que la MINUSMA est censée sécuriser.
Augmentation des effectifs
C'est dans ce contexte que le secrétaire général de l’ONU a plaidé pour une augmentation des effectifs. De 11 000, ils doivent passer à 13 000 soldats, si le Conseil de sécurité des Nations unies approuve la proposition de Ban Ki-moon.
La mission a aussi besoin de plus de drones et d'hélicoptères, surtout pour ses contingents déployés sur le terrain.
Selon les autorités maliennes, il est important que les casques bleus soient plus combatifs face à la menace terroriste, dans le nord et le centre du pays. Mais aussi à Bamako, la capitale, où l’état d’urgence est en vigueur depuis 7 mois.
Tous ces enjeux seront examinés ce mercredi par les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU.