Doha, capitale du qatar |
Pour le Qatar, la liste des 13 demandes formulées le 23 juin par l’Arabie saoudite et ses alliés ainsi que l’Egypte comme condition préalable à la reprise des relations diplomatiques et à la fin du blocus économique n’est pas «raisonnable» ni «réalisable».
Dans une déclaration envoyée à Bloomberg, le cheikh Saif Al Thani, directeur du bureau de communication du gouvernement qatari, a affirmé : «Cette liste de revendications confirme ce que le Qatar a dit depuis le début : le blocus illégal n’a rien à voir avec la lutte contre le terrorisme, il s’agit de limiter la souveraineté du Qatar et d’externaliser sa politique étrangère.»
Le cheikh a également souligné que la liste était actuellement en cours d’examen, mais uniquement «par respect pour [les] frères du Koweït», qui jouent le rôle de médiateur dans la crise qui oppose le richissime émirat à ses voisins. Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a également déclaré qu’il émettrait bientôt une réponse officielle.
«Nous [pensons] que tout appel à fermer [le réseau international] d’Al Jazeera n’est rien d’autre qu’une tentative de faire taire la liberté d’expression dans la région», a également affirmé la chaîne Al Jazeera dans un communiqué.
«En acceptant ces demandes et conditions, le Qatar […] violerait ses engagements en matière de conventions relatives aux droits de l’homme», a pour sa part déclaré le Comité national des droits de l’homme du Qatar, dans un communiqué cité par l’agence Reuters.
Du côté des Etats-Unis, la Maison Blanche a estimé le 23 juin que la crise opposant le Qatar à ses voisins était d’abord «une affaire de famille». Washington s’est toutefois déclaré disposé à faciliter les négociations.