Alors que les chefs d’Etats des pays d’Afrique subsaharienne s’abstiennent de réagir au drame épouvantable des migrants originaires de leurs pays qui sont vendus US§ 400/pièce par des marchands d’esclaves en Libye, le Président Guinéen et président de la Conférence des Chefs d’Etats de l’Union Africaine, Alpha Condé, a exprimé vendredi dans un communiqué son indignation face au commerce abject de migrants qui prévaut en ce moment en Lybie et condamné fermement cette pratique d'un autre âge”.
De ce communiqué publié par la présidence guinéenne dont le chef s’exprime au nom de l’Union Africaine, on apprend que “L'Union Africaine invite instamment les autorités libyennes à ouvrir une enquête, situer les responsabilités et traduire devant la justice les personnes incriminées. Elle invite parallèlement les autorités libyennes à revoir les conditions de détention des migrants”.
Le président en exercice de l’UA qui demande des enquêtes et la traduction des coupables de ces actes en justice se veut même menaçant : “Ces pratiques modernes d'esclavage doivent cesser et l'Union Africaine usera de tous les moyens à sa disposition pour que plus jamais pareille ignominie ne se répète.” |
Largement relayé sur les médias et réseaux sociaux depuis seulement quelques semaines, un reportage de la chaine américaine CNN a révélé il y a quelques mois l’existence de marchés d’esclaves de migrants noirs en Libye, suscitant des réactions d’indignation à travers le monde, en Afrique plus particulièrement
samedi, en début d’après-midi (14 heures, heure de Paris), un collectif contre l’esclavage et la vente des Noirs en Lybie, a organisé à l’initiative de l’animateur antillais Claudy Siar et du leader franco-béninois du front anti-CFA, Kemi Seba, une manifestation de protestation devant l’ambassade de Libye à Paris en France.