Fraîchement réélu, le président vénézuélien Nicolas Maduro a donné 48 heures au haut fonctionnaire américain Todd Robinson pour quitter le pays, en réaction à de nouvelles sanctions imposées par Washington, qui conteste la «légitimité» de l’élection.
Largement réélu à la tête du Venezuela, Nicolas Maduro a décidé de répliquer à l’annonce de sanctions contre son pays par les Etats-Unis.
Lors de l’annonce officielle de sa réélection, il a en effet donné deux jours à Todd Robinson, chargé d’affaires américain au Venezuela et plus haut représentant diplomatique de Washington sur place, pour quitter le pays. «Je l’ai déclaré persona non grata et j’annonce le départ [du Venezuela] du chargé d’affaires américain dans les prochaines 48 heures», a annoncé Nicolas Maduro devant le Conseil national électoral. Le dirigeant chaviste a précisé avoir agi en réponse aux sanctions américaines.
Selon Reuters, le dirigeant vénézuélien a par ailleurs accusé le fonctionnaire américain de conspiration contre le gouvernement bolivarien.
Le 21 mai, le président sortant du Venezuela est sorti vainqueur de l’élection présidentielle avec 67,7% des suffrages, dans un scrutin boycotté par une partie de l’opposition. Qualifiant ces élections de «farce», les Etats-Unis ont promis des sanctions contre Caracas.
Les 14 pays membres du groupe de Lima, une organisation comprenant entre autres l’Argentine, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie et le Mexique, ont pour leur part rappelé leur ambassadeur.
Lors de son discours de victoire, Nicolas Maduro avait dénoncé, dans une référence à peine voilée aux Etats-Unis, les tentatives de «l’empire» de «déstabiliser le Venezuela».