« Oui à la guerre contre le terrorisme en particulier contre la secte Boko Haram! » Non aux tueries des innocents ! » rappelle Maximilienne Ngo Mbe directrice exécutive du réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale ( REDHAC) ce vendredi 13 juillet 2018.
Deux jours après la sortie officielle du réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale ( REDHAC) qui condamne des auteurs [ militaires camerounais] des actes.
« […] de tortures, les exécutions sommaires (de 17 balles pour la plupart au crane) de 2 enfants et de 2 femmes commis par les forces de sécurités dans cette vidéo à l’Extrême Nord [région la plus au nord du Cameroun] » accuse le REDHAC.
Illustrés dans une vidéo de trois minutes montrant une exécution de deux femmes adultes et de deux enfants en bas âges authentifiée par l’ONG.
Le porte parole du gouvernement le ministre de la communication camerounais Issa Tchiroma Bakary le même jour considère que cette vidéo est une « fake news » (fausse nouvelle) et disculpe ces militaires camerounais des accusations portées à leur encontre dans un communiqué.
« Un fake news réalisé sous forme d’un document vidéo […] attribuant aux forces de défenses camerounaises, des actes odieux d’exécution sommaire perpétrés sur des personnes civiles » entame Issa Tchiroma Bakary porte parole et ministre de la communication camerounais.
Il s’appuie sur l’avis des experts sur l’authentification de cette vidéo sur quatre points : les traits physiques (phénotype), l’élément vestimentaire, les armes et l’absence de signe et de grade.
Hier douze juillet Samira Daoud directrice du bureau Afrique de l’ouest d’Amnesty International dans son communiqué s’oppose au communiqué de presse du porte parole du gouvernement camerounais tenu un jour plutôt.
« We can provide credible evidence to the contrary » (Nous pouvons apporter des preuves crédibles qui démontrent le contraire) s’exprime Samira Douad directrice du bureau Afrique de l’ouest d’Amnesty International.
Un coup d’œil dans le rétroviseur dans la gestion de la lutte contre la secte « Boko Haram » ou dans la zone anglophone montre des clichés dans lesquels les forces de sécurité camerounaises torturent…,les populations civiles.
Comme la vidéo dans laquelle des gendarmes camerounais battent le présumé « général » de l’armée des séparatistes dans les régions anglophones.
Dans ce bras de fer où se trouve la vérité ? Au lendemain d’un crime, à qui profite le crime ? Maximilienne Ngo Mbe directrice exécutive du REDHAC semble avoir une idée:
« Aux camerounais et aux camerounaises qui en ont marre. Et aussi à certains éléments de force de sécurité qui sont au front et fatigués d’être confrontés à de telles pratiques au profit de certains chefs qui sont dans leurs bureaux feutrés à Yaoundé et attendent des grades et autres nominations… » conclut-elle.