C’est une onde de choc de soulagement sans commune mesure qui s’est emparé des assoiffés de justice et de liberté en Afrique et dans le monde mardi matin suite à la décision de la Cour Pénale Internationale de La Cour pénale internationale (CPI) de faire « droit aux demandes d’acquittement » de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé », et de prononcer leur libération.
Cris de victoire, chants la gloire du fondateur du Front Populaire ivoirien, danse… C’est une ambiance de triomphe qui se vit dans les villes et villages de Côte d’Ivoire depuis qu’est parvenue aux populations la nouvelle de la libération des deux fils du pays injustement déportés et détenus dans une prison occidentale après le putsch international de 2011.
Après 7 ans et deux mois derrière les barreaux du pénitencier de Scheveningen, à La Haye, le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire réélu en 2011 (mais débarqué brutalement du pouvoir par la France et l’Onu qui lui avaient au préalable imposé une longue guerre civile 9 (neuf) années durant avec la complicité de Alassane Ouattara, finalement propulsé à la tête du pays), et que son compagnon d’infortune, Blé Goudé, pourront enfin, quitter sa cellule. Même si, pour la forme, leur remise en liberté doit faire l’objet d’un ajournement de 24 heures, en raison de l’audience programmée mercredi, pour permettre à l’accusation de faire appel, apprenons-nous.
Si des spécialistes du droit pénal jugent incongrue cette autre mesure superflue dans la mesure où c’est à l’accusation de dire si elle va faire appel et non à la justice d’instiguer une telle action, on s’accorde néanmoins sur le fait que la décision de ce mardi est de l’ordre de l’irréversible.
Simone Gbagbo, l’épouse du fondateur du Front Populaire Ivoirien, qui a elle-même séjourné 7 (sept) années en prison en Côte d’Ivoire, après le coup d’Etat de la France, de l’Onu et de Ouattara, a déjà affirmé quant à elle qu’« Il doit être lavé de toute cette humiliation ». Tandis que le tombeur local du président Gbagbo, en la personne de l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara, disait prendre acte de la décision de la CPI d’acquitter son “cauchemar”.
Une chose est sûre, suspensive ou non, une éventuelle action en appel du Bureau du Procureur de la CPI ne devrait pas remettre en cause la décision d’acquittement, mais seulement en modifier la nature. Il pourrait alors s’agir d’une libération sans conditionnelle si l’appel n’est pas suspensif, ou d’une libération conditionnelle si l’appel est suspensif.
Dans ce dernier cas, il se pourrait que la mise en liberté attende encore quelques jours voire quelques semaines pour être effective, et soit suivi d’une mesure d’assignation à résidence selon un scénario noir que sont en train d’écrire au moment où nous mettons en ligne, des acteurs de l’accusation.
Nous y revenons instamment.