Son successeur pourrait n'être autre que Christophe Guilhou, ambassadeur de France à Djibouti depuis 2016.
L'information rendue publique par le confidentiel “La Lettre du Continent” (édition N° 797 du 27 mars 2019) évoque «La fin de la mission de dix-huit ambassadeurs actuellement en poste sur le continent, alliée à la préparation du prochain sommet Afrique-France, entraîne de nombreux changements au sein de la diplomatie en 2019».
Pour ainsi dire, le départ susurré du fonctionnaire français dont la présence au Cameroun se justifie officiellement par la fonction d'Ambassade de Paris auprès du territoire perpétuellement sous tutelle française –malgré une indépendance de façade- du Cameroun, mais qui se serait révélé, quoique cette fois-ci officieusement, le « ministre délégué des Relations Extérieures chargé de la Communications aux fins de polissage de l'image du régime Biya auprès de Paris » selon une raillerie largement répandue, ou, pour dire plus simplement, le Conseiller spécial le plus écouté du dirigeant camerounais, ne serait aucunement dû à ce que l'on considère au pays de Paul Biya comme « le parti pris implicite mais très perceptible de l'ambassadeur de France pour le régime, et par conséquent au détriment de l'opposition et de la majorité des Camerounais (la seule forme d'ingérence acceptable ici, dans les affaires intérieures d'un Etat “indépendant” “souverain”). Mais plutôt à une routine de l'administration… diplomatique française consistant à roder les responsables de ses postes diplomatiques en Afrique en particulier, et dans le monde en général.
Son potentiel successeur dont la nomination n'est cependant pas confirmée, et qui vient droit de Djibouti en Afrique de l'Est, est âgé de 56 ans et réputé proche du président français Emmanuel Macron. Cette proximité avec le locataire de l'Elysée l'amènera-t-elle à remonter à l'intention du N°1 français la vraie information sur la situation exacte dans cet Etat concentrationnaire d'Afrique centrale au bord de l'implosion qu'est le Cameroun, pays où les adversaires du chef de l'Etat sont emprisonnés et dont le chef de l'Etat lui-même est assigné à résidence simple par sa diaspora ? Beaucoup espèrent que oui, d'autant que monsieur Guilhou, ancien fonctionnaire du service Afrique de la Direction des Affaires étrangères de l'ONU, a aussi une expérience de Directeur de la paix, de la démocratie et des droits de l'Homme de l'Organisation internationale de la Francophonie, et à ce titre est mieux disposé à déceler les cas de résistance à la démocratie et à la paix, ainsi que ceux de violation des droits de l'homme et ceux qui s'en rendent coupables dans les pays par leurs actions.
En attendant la réaction de Yaoundé par rapport à la nomination de ce diplômé de Sciences politiques et de l'Institut des langues et civilisations orientales ( spécialités arabe littéral et swahili) dont le nom ne circule encore que dans les coulisses du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères français, on peut d'ores et déjà retenir que Christophe Guilhou est un diplomate expérimenté : numéro deux de l'ambassade de France aux Émirats Arabes Unis et en Syrie. Conseiller diplomatique du ministre français de la Santé, Sous-directeur en charge des questions économiques aux Nations unies, Conseiller du ministre des Affaires étrangères, en charge du Moyen-Orient et des Nations unies et à ce titre, Représentant permanent adjoint (en charge des questions de santé et d'affaires humanitaires) à l'ONU à Genève), Consul général de France à Boston…