Cameroun- La France choisit Ayolo pour remplacer Biya : le Colonel Abondo (Cdt de la GP) et F. Ngoh Ngoh entrent en guerre.

 

Le Commandant de la Garde Présidentielle et le ministre d’Etat Secrétaire Général de la Présidence de la république ont failli en venir aux mains dernièrement, pour une affaire de succession à la tête de l’Etat que Paul Biya, à l’instigation de la France, tente de mener rondement dans le cadre d’une entente de gré à gré,  contrairement à la volonté du peuple camerounais qui a choisi en octobre 2018 de confier les rênes de leur pays à l’universitaire Maurice Kamto.

L’information n’est pas de celle qui va courir les rues. Et pour cause, les faits qui en sont constitutifs se déroulent à la présidence de la République. Le réceptacle des secrets de l’Etat. Il se trouve cependant que dans un contexte camerounais où  le départ du président Paul Biya demeure la seule préoccupation de la majorité des Camerounais qui ne peuvent cependant pas le dire ouvertement sans être arrêtés et jugés à huis-clos devant des tribunaux militaires et autres Cour d’Appel pour “hostilité à la patrie”, “insurrection”, “appel à l’insurrection”, “attroupements” et autres balivernes de républiques banania,  des fronts de résistance nationale contre le hold-up électoral  se sont ouverts jusque sous le lit du président de la République dont les intentions sont révélées au public à la ponctuation près avant qu’il se soit donné la peine de les dicter à son secrétaire particulier.

On apprend par le même canal des “fuites” que lors d’une réunion de crise  à la présidence, où le président Biya  a demandé à son proche entourage de réfléchir à une solution de sortie de crise qui pourrait tromper les puissances étrangères, deux camps se seraient formés : 

  1. Un premier camp constitué des figures éminentes du sérail qui sont des obligés de Ferdinand Ngoh Ngoh, et qui voient en  l’actuel ministre d’Etat Secrétaire Général de la Présidence le futur chef de l’Etat dans le cadre d’un coup d’Etat politique qui sera par la suite légitimé par un processus électoral organisé dans la confusion totale, comme ce fut le cas au Togo et au Gabon dans les années 2000.                                                                                                                                                            Ce camp est celui dit du “Clan Nanga ” dont le chef, Ngoh Ngoh, est réputé proche par ses origines ethniques de Chantal, l’envahissante épouse de Paul Biya. Il n’en reste pas moins que, le président camerounais, considéré comme un Bulu pour être né à Mvomeka’a dans l’actuelle région du Sud où son défunt géniteur servait en qualité de catéchiste, est en réalité “Nanga” comme son épouse et son beau-frère de ministre d’Etat Secrétaire Général. Raison pour laquelle il ferait semblant d’être mené naïvement à la barbe par le clan Nangaa de Chantal et NgohNgoh, alors qu’il tire bien les manettes  de l’histoire.
  2. Un autre camp est celui du clan Bulu, du nom de l’ethnie dont est officiellement issu le prédécesseur (encore au pouvoir par l’alchimie de la combinaison parfaite de l’intimidation militaro-policière et du refus peureux des populations camerounaises de se soulever contre l’arbitraire) de Maurice Kamto. Ce clan a priori décapité  depuis l’emprisonnement en mars du denier des Mohicans en la personne de Edgar Alain Mebe Ngo’o, sans oublier l’éjection un an plus tôt  de l’une de ses figures de proue en la personne de Martin Belinga Eboutou, ci-devant ministre directeur du Cabinet Civil de la présidence,  a pourtant conservé des poches de résistance bien plus notables que simplement résiduelles, en les personnes du ministre des Finances, Louis Paul Motaze, une des rares figures charismatiques du régime décadent mais qui traînerait aussi de bruyantes casseroles, ainsi que l’actuel ministre Directeur de Cabinet de Paul Biya, vers qui iraient les préférences d’une France constamment en quête de laquais à la tête des Etats françafricains.

Aux dires de nombreux analystes, les deux rescapés de la purge effectuée par le clan Nanga et alliés au sein du clan Bulu et associés disposeraient d’un soutien de taille, qui pourrait faire mal au moment de départager les uns et les autres : Il s’agirait du Colonel Raymond Jean Charles Beko Abondo, Commandant de la Garde Présidentielle, la plus redoutable des unités d’élite de l’armée camerounaise.

Dans un live diffusé hier sur son compte Facebook et dont Cameroonvoice recommande une relecture via le lien https://youtu.be/xqAiP3RhWhk, l’activiste pro-démocratie Martin Tajo, a fait des révélations qui ne manquent pas de vraisemblance, sur ce qui pourrait ressembler à une chronique de  meurtres de  cour, avec, aux manettes, un certain Ferdinand Ngoh Ngoh, très soucieux de liquider tous ceux qui s’évertueraient à maintenir la flamme du clan Bulu, fussent-ils des proches comme l’actuel ministre de la Culture, Bidoung Mkpwatt à qui Ngoh Ngoh veut faire porter le chapeau des “affaires sales” de la CAN 2019 manquée, à cause d’une certaine proximité entre lui et l’actuel DCC, Samuel Mvondo  Ayolo.


Martin Tajo officiel

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