Le magnat français des transports avait jeté ses dernières armes dans la bataille pour contraindre le Cameroun à lui renouveler la concession de l’exploitation du Terminal à Containers (TAC) du Port Autonome de Douala (PAD). Hélas !
Dans un communiqué rendu public lundi, le Directeur général de la principale plateforme logistique camerounaise, Cyrus Ngo’o, a sifflé la fin de la récréation que constituait la tentative de passage en force judiciaire du consortium Bolloré-APMT, à travers la saisine en mai du tribunal administratif de Douala, dans le but d’obtenir des explications sur sa non-sélection dans le processus de désignation du nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala.
« En cas d’explications non satisfaisantes, indiquait en juin le site “Investir au Cameroun” citant une source proche de Bolloré, le couple Bolloré-APMT poursuivra sa revendication par une requête visant à obtenir une prorogation de la date de proclamation des résultats de l’appel d’offres prévue ce mois de juin 2019. ». Notre confrère ajoutait que « Le consortium n’exclut pas la possibilité de demander à la justice une annulation pure et simple de toute la procédure. »
Août dernier on a vu venir les plénipotentiaires camerounais dans leur entreprise de neutralisation de Bolloré. Aux avant-postes, le Directeur général du Port de douala, Cyrus Ngo’o, que des sources disent soutenu et surtout instruit en permanence par le ministre d’Etat Secrétaire Général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.
Le 21 août dernier, le obtient du tribunal administratif de Douala, un pourvoi contre la décision rendue le 16 août 2019 qui suspendait le processus de désignation du nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala. Ledit pourvoi permettait de poursuivre le processus de désignation du nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs, malgré sa contestation par le consortium Bolloré-APM Terminals.
Aussitôt, le PAD relance les discussions avec l’Emirati “Dubaï Port World” et le Suisse “Terminal Investment Ltd”. Les résultats des négociations étaient attendues pour le 15 septembre.
« Les carottes sont cuites pour Bolloré », car c’est le chef de l’Etat lui-même qui a instruit qu’on fasse mordre la poussière à son ami », nous avait soufflé sous anonymat un officiel du PAD.
On peut dire que c’est fait, avec un tout-puissant Bolloré prié de refouler jusques aux tréfonds de ses entrailles, ses appétits quelque peu trop gargantuesques au goût de son présidentiel ami.
Comme entre loups mafiafricains et françafricains qui se connaissent ?