C’est à dessein que Marafa Hamidou Yaya a saisi l’occasion offerte par la fête de l’Aïd pour livrer son message de paix à ses compatriotes. « cette fête porte une valeur universelle. Cette valeur universelle, c’est celle du pardon.Le pardon qu’on demande, le pardon qu’on accorde. Le pardon qui pacifie la discorde au sein des familles, entre les amis, entre les enfants d’une même nation.», soutient-il. Une occasion indiquée selon lui pour se pencher sur la situation du Cameroun qui n’a rien pour rassurer, car «Notre pays est divisé, c’est peu de le dire. » de l’avis de Marafa Hamidou Yaya. Mais il estime que la réconciliation est possible; qu’elle tiendrait à l’avènement d’une société fondée sur la confiance et la justice est possible.
« Il est possible si chacun, à sa mesure, choisit dès aujourd’hui de passer outre les différences pour traiter ses prochains en frère et en sœur. De ne pas voir dans les différences de tout ordre -linguistique, tribal, politique- une raison d’attenter à la dignité et à l’égalité de tous. » reconnait le ministre, sans verser dans l’opprobre comme certaines pontes du régime en place. De la parole à l’acte, du fond de sa cellule, « je vous demande pardon pour les torts que j’aurais pu involontairement vous causer, et je donne mon pardon pour les torts qui m’ont été causés.Et, humblement, je prie pour que cet exemple soit une inspiration.», conclut-il avec un air de patriotisme.
Son message est d’une sincérité et d’une opportunité qui, on l’espère, mettra la puce à l’oreille des thuriféraires du régime Biya qui, aveuglés par leurs intérêts au sommet de l’Etat, s’arrogent tous les droits en causant d’irréparables et d’interminables torts au peuple camerounais. Rappelons que Marafa Hamidou Yaya purge une peine de 25 ans de prison dans une cellule du Secrétariat d’État à la Défense (SED) pour complicité intellectuelle de détournement de denier public dans l’affaire de l’achat avorté d’un avion présidentiel.