« Je vous le réaffirme encore aujourd’hui, ma candidature est ferme, irréductible et irrévocable », a affirmé l’opposant face à la presse à Paris en France, ce jeudi 17 septembre 2020.
L’ancien Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’ivoire est monté au créneau jeudi, 17 septembre 2020, pour réagir au chaos politique créé par la candidature à un 3ème mandat du président sortant Alassane Ouattara, et le rejet de sa candidature à lui à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.
C’était lors d’une conférence de presse à l’hôtel Bristol à Paris, à l’occasion de laquelle l’homme d’Etat ivoirien (Premier ministre d’un gouvernement d’union sous Laurent Gbagbo, puis premier Premier ministre de Ouattara après le hold-up de celui-ci sur la présidence de la Côte d’Ivoire ) aujourd’hui opposant de son ex-mentor, a réaffirmé le caractère irrévocable de sa candidature à l’élection à la magistrature suprême malgré le rejet de ladite candidature par la Commission électorale indépendante sous la botte du président de la république sortant.
La conférence de presse donnée jeudi matin à Paris a tourné en une véritable charge contre “l’homme fort” d’Abidjan, dont l’opposant a décrypté le comportement inique du régime relativement à l’élection qui se tiendra dans un peu plus d’un mois.
On verra ainsi un Guillaume Soro qui affirme son bon droit de se soumettre aux suffrages de ses compatriotes, mais qui pense que le contexte même de l’élection est vicié du fait de la présence dans la course de Ouattara, constitutive en soi d’une action qui fausse le jeu, dans la mesure où il n’est pas prévu qu’un seul et même individu puisse être candidat plus de deux fois à l’élection du président de la République.
Aussi a-t-il affirmé que maintenir l’élection du 31 octobre n’a aucun sens, de même qu’« y participer serait cautionner le coup d’Etat civil de monsieur Ouattara », raison suffisante pour qu’il « en appelle à une unité d’action de l’opposition pour stopper la folle aventure de monsieur Ouattara par tous les moyens légaux et légitimes ».
Des propos qui, venant de l’ex-chef rebelle dont le mouvement dit des “Forces Nouvelles” servit à une époque de bras armé à Ouattara –son désormais ennemi mortel- pour déstabiliser pendant près de neuf ans le régime socialiste de Laurent Gbagbo, sonnent comme un avertissement que le régime Ouattrara devrait prendre au sérieux sous peine de devoir quitter le pouvoir par une porte dérobée.