L’homme d’affaire camerounais a rendu l’âme ce 20 mars 2020 à Paris (en France) à l’âge de 94 ans.
Le fondateur de la Fondation Fotso a tiré sa révérence vendredi dans la capitale française. Avant sa mort, le milliardaire Victor Fotso a récemment fait l’objet d’une évacuation sanitaire pour le moins secrète en raison d’une maladie grave. Avant la confirmation de son décès, l’on a observé une ambiance inhabituelle en sa villa de Mbo Bandjoun. Aucun détail n’a filtré pour le moment pour ce qui est du lieu exacte de son décès. Mais on retient le départ d’un homme aux valeurs plurielles. Le natif de Bandjoun dans la région de l’Ouest Cameroun a fondé plusieurs sociétés dont la CBC Bank, UNALOR, PILCAM ou encore FERMENCAM qui emploient plusieurs milliers de Camerounais. Le management de ces entités a longtemps été assigné à son fils Yves Michel Fotso, actuellement en détention à la Prison centrale de Yaoundé dans le cadre de l’opération épervier.
C’est un homme au grand cœur qui s’en va, l’on se souvient qu’il est l’un des rares hommes d’affaires qui aient fait un pont d’or à l’Etat d’une valeur de 40 milliards F CFA. En 2012, l’illustre a fait un don au Cameroun constitué d’ un pôle universitaire ainsi que l’hôtel du département de Koung-Khi et l’hôtel de ville de Bandjoun, construits sur fonds propres.
C’est en sus un auteur et un fin stratège qui s’en est allé. Socle majeur du RDPC dans sa localité, Victor Fotso doit son influence établie à la grandeur des actions qu’il a menées dans son environnement. Du haut de 24 années à la tête de la mairie de Bandjoun, c’est sans surprise que celui qui avait pris la suite de Sa Majesté Ngnié Kamga a été reconduit avec une majorité écrasante lors des récentes élections locales. En 1994, il a écrit en collaboration avec Jean-Pierre Guyomard une œuvre autobiographique intitulée Le Chemin de Hiala. Publié aux éditions de Septembre, cet ouvrage est le récit de son parcours : de son enfance à Bandjoun (à l’époque, petit village situé dans l’ouest du Cameroun) jusqu’à son succès en tant qu’homme d’affaires. L’ouvrage fournit également une description du contexte politique, économique et culturel du Cameroun de la fin des années 1920 au début des années 1990 tel que perçu par l’auteur.