C’est le magazine jeune Afrique qui a livré cette information ce 19 juillet 2020 à travers un retour sur le requiem à l’illustre et les premières sorties au sein de sa famille politique. Après la semaine de deuil organisée en l’honneur de son défunt dauphin, Alassane Ouattara qui avait tout préparé se trouve à tout refaire à 102 jours de la présidentielle. Malgré près de trois décennies de combat politique au cours desquelles il affronta bien des tempêtes, dont une guerre civile qui fit plus de 3 000 morts, Alassane Ouattara est aujourd’hui confronté à l’une des séquences les plus pénibles de sa carrière avec la mort de son dauphin.
S’il avait clairement indiqué le 5 mars « Je vous annonce solennellement que j’ai décidé de ne pas être candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération », un revirement ne semble pas impossible selon Jeune Afrique. Du haut de ses 76 ans, Alassane Ouattara semble devoir représenter le RHDP à l’élection générale du 31 octobre prochain. Ce d’autant plus que l’article 55 de la nouvelle constitution, équivalent à l’article 35 de l’ancienne, lui permet de briguer 2 nouveaux mandants à la magistrature suprême.
Aussi, la désignation de défunt dauphin de Ouattara avait semé la grogne au sein de la coalition au pouvoir. Le ministre de la Défense Hamed Bakayoko est présenté comme un aspirant incontestable à la fonction suprême, le vice-président Daniel Kablan Duncan, et le secrétaire général de la présidence Patrick Achi aussi. Autant de velléités qui auraient contraints le président ivoirien à revenir sur sa décision qui tenait sur une carte qui a tiré sa révérence finalement. S’il l’emporte, il va prendre le fâcheux tournant des présidents à mourir puisqu’il aurait exactement 84 ans au crépuscule de son second bail à la Présidence. A croire que l’on lui avait reconnu le mérite des grands hommes d’Etats à son adresse du 5 mars dernier. L’avenir nous dira si cette position de Jeune Afrique est fondée.