Dans un entretien avec nos confrères de la télé en ligne Journal du Cameroun TV, le journaliste (interdit d’exercer à vie pour avoir dénoncé les magouilles d’un DG de société d’Etat) rompt avec le politiquement correct en vogue ces derniers jours au Cameroun, qui consiste à s’enthousiasmer outre mesure -pour ne pas être taxé d’extrémisme- à la suite de l’annonce par le président Biya de l’organisation d’un grand dialogue national sur la question anglophone.
Chantal Roger Tuile pense que le discours présidentiel du 10 septembre et l’annonce par lui d’un “grand dialogue national” ont été dictés par la pression internationale, et ne procèdent donc pas d’une volonté réelle de normalisation de la situation sociopolitique nationale.
Le candidat recalé à la présidentielle de 2018, qui avait annoncé en janvier dernier avoir été désigné « unanimement » Président de « la brigade anti-sardinards » au Cameroun en veut pour preuve le concept de “dialogue” choisi par le chef de l’Etat en lieu et place de celui de “débat”. Des vocables dont il relève les nuances sémantiques respectives pour la gouverne du public, notamment d’une certaine opinion qui ne cesse depuis de s’extasier devant « l’offre de paix » de paul Biya.