Le 23 décembre 2020, lors d’un entretien téléphonique avec le président centrafricain Faustin Archange Touadera, le président français Emmanuel Macron rappelait « l’engagement constant de la France aux côtés des autorités centrafricaines et du peuple centrafricain pour contribuer aux efforts de stabilisation du pays », et « condamnait les tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques, dont M. François BOZIZE, visant à faire obstruction à la mise en œuvre des accords de paix et à la tenue des élections selon le calendrier prévu et soutenu par la communauté internationale ». Ces affirmations pourraient n’avoir été faites que du bout des lèvres, sans la moindre sincérité, ni la moindre conviction
C’est la conclusion à laquelle on arrive après avoir pris connaissance du contenu de la vidéo ci-dessus postée sur la plateforme Youtube par l’activiste Pr. Franklin Nyamsi Wa Kamerun dont le combat pour la libération des peuples africains du joug néocolonialiste français n’est plus démontrer.
Dans son post, le Panafricaniste, enseignant de philosophie, révèle le contenu d’une correspondance effarante attribuée à l’ancien président centrafricain, le Général François Bozize, et destinée au président français, Emmanuel Macron.
Un Emmanuel Macron qui serait très au fait des actions déstabilisatrices de l’ancien président centrafricain qui est du reste coutumier du fait, puisque c’est à l’issue d’une très sanglante guerre civile qu’il est parvenu au pouvoir en 2003 après avoir chassé le président démocratiquement élu Ange-Félix Patassé.
Quoiqu’il n’ait pas toutes les preuves que Bozize soit le véritable auteur(*) de la “lettre” marqué « Confidentiel » adressée au locataire du Palais de l’Elysée, le Pr. Nyamsi trouve de nombreux similitudes et parallèles entre d’une part, la teneur de la correspondance controversée et des déclarations faites dans un passé récent par l’ancien président centrafricain nostalgique, et d’autre part entre certaines informations contenues dans la lettre et l’évolution de la situation sur le terrain depuis la dernière élection présidentielle du 27 décembre 2020.
(*) Après cinq jours de recoupements, Cameroonvoice n’est pas non plus parvenu à confirmer ou à infirmer que l’ancien tombeur de Patassé, lui aussi renversé en 2013 par Michel Djotodia et sa Seleka, est l’auteur de la lettre au chef de l’Etat français.