“Le Front pour la Défense de la Démocratie (FDD) exige le départ de M. Tandja dont les parjures multiples souillent la fonction présidentielle”, a assuré le FDD dans un communiqué.
Le FDD regroupe des partis politiques, des ONG, des syndicats et un des trois fronts qui combattent le projet de référendum prévu le 4 août et qui permettrait au président Tandja de rester au pouvoir pour trois ans après deux quinquennats successifs.
Après avoir dissout la Cour constitutionnelle et le Parlement hostiles à son référendum, M. Tandja s’est arrogé des “pouvoirs exceptionnels” pour gouverner par décrets et ordonnances.
Dans son communiqué, le FDD “exige l’annulation” du projet de référendum, “le rétablissement” de la Cour constitutionnelle et “le retour à la légalité constitutionnelle”.
Il demande que le président soit “mis en accusation” conformément à l’article 119 de la Constitution pour “haute trahison pour avoir violé son serment” de respecter la constitution.
Le Front demande aussi que, conformément à l’article 42 de la Constitution, l’intérim de M. Tandja soit assuré par le président de la Cour constitutionnelle, Mme Salifou Fatouma Bazèye.
La Cour avait été dissoute par le président après qu’elle eut annulé son décret convoquant la référendum.
Enfin, le Front exige l’organisation des élections générales aux dates fixées par la Commission électorale indépendantes (Céni) notamment des législatives anticipées le 20 août et une présidentielle le 20 novembre 2009.