Depuis la validation des candidatures par la CENAP, certains candidats ont multiplié les annonces publiques et connaissent une médiatisation outrancière qui sèment le trouble sur l’échiquier politique gabonais.
Le chef de l’Etat, Rose Rogombé, a lancé un rappel à l’ordre aux candidats à l’élection présidentielle du 30 août prochain afin qu’ils brident leurs sorties publiques dans l’attente de l’ouverture officielle de la campagne électorale le 15 août.
A l’ouverture du Conseil des ministres du 30 août dernier, la présidente de la République a rappelé que «la campagne électorale n’est pas encore ouverte».
«En conséquence, les causeries et autres activités menées par chaque candidat, doivent se faire dans le strict respect des dispositions légales et réglementaires en vigueur, en évitant notamment l’usage des places et des édifices publics et en prenant soin de ne pas perturber les horaires de travail ainsi que le fonctionnement normal des administrations et des entreprises publiques et privées», a déclaré le chef de l’Etat.
Ce rappel fait suite au communiqué du ministre de l’Intérieur Jean-François Ndongou qui avait déjà mis en garde les différents acteurs politiques au début du mois de juillet qui multipliaient déjà les conférences de presse et autres meetings dans le pays après l’annonce de leur candidature.
Les conférences de presse et meetings politiques se multiplient en effet depuis la validation des candidatures par la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) le 23 juillet dernier, laissant planer des airs de campagne.
Le 30 juillet dernier, Ali Bongo Ondimba, le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), présentait en grande pompes à la Cité de la Démocratie à Libreville son «état major» de campagne. Avant le 23 juillet dernier, Ali Bongo Ondimba multipliait les meetings politiques qui connaîssaient une grande médiatisation par les chaînes publiques.
Depuis l’annonce remarquée de sa candidature depuis Barcelone, où était décédé le président Bongo Ondimba, André Mba Obame, le dissident du PDG qui fait cavalier seul pour le fauteuil présidentiel, a multiplié les discours à travers une tournée provinciale. Ces interventions sont-elles aussi très médiatisées par certaines chaînes privées.
A cet effet L’article 95 de la Constitution stipule par ailleurs que le Conseil national de la Communication doit veiller au traitement équitable de tous les partis et associations politiques.
Avec 23 candidats en lice, même à raison d’une conférence de presse par candidat, les meetings se succèdent déjà à Libreville, à J-15 de l’ouverture officielle de la campagne électorale.
Lors de son communiqué, monsieur Ndongou avait indiqué que ceux qui ne respecteront pas les «prescriptions législatives et réglementaires» en matière de «propagande électorale» s’exposeront à des interdictions temporaires de réunions publiques, des interventions des forces de sécurité et de défense ou des poursuites judiciaires.