de l’association des étudiants auront lieu sous peu. D’ores et déjà, l’administration s’est engagée ouvertement à ne plus s’ingérer dans les affaires des étudiants.
Quatre heures d’horloge. C’est environ le temps qu’à duré la réunion de crise qui s’est tenue à la salle de conférences du rectorat de l’université de Buea. Y prenaient part, autour du recteur, les vice-recteurs, les doyens et directeurs et d’autres responsables administratifs de cette institution, d’une part, les leaders des étudiants acquis au recteur conduits par Moma Henry, Mua Jean et Obia Randy, les meneurs de l’Ubsu conduits par Arrey Bessong, Tata Binglo et le président du Synes – Buea, Dr. Yanou Mike de l’autre. Un seul point était inscrit à l’ordre du jour, la crise que traverse l’université de Buea et qui a connu un revirement drastique récemment, avec l’interruption des cours sur le campus et l’interpellation et la détention de cinq leaders de l’Ubsu dans les cellules du commissariat central de Buea. Une réunion qui, selon des sources bien introduites au Minesup, a été instruite par le chef de ce département ministériel, Jacques Fame Ndongo, qui avait recommandé au recteur Vincent Titanji d’initier le dialogue avec les étudiants.
Après des échanges houleux et rompus, les différentes parties se sont engagées à restaurer la paix sur le campus. Pour ce faire, elles ont adopté des clauses dont le respect permettra à restaurer l’harmonie sur le campus de Molyko. Ainsi, le recteur a demandé que les représentants des facultés, élus récemment sur son initiative, soient intégrés au sein du conseil parlementaire de l’Ubsu et a donné quitus aux étudiants de procéder à l’organisation, dans un bref délai, des élections pour la mise en place du bureau exécutif de l’association des étudiants. Pour ce qui est du mode opératoire, le recteur a concédé l’exigence des leaders de l’Ubsu pour un suffrage universel, qui verra participer tous les étudiants dans un scrutin de liste. Ainsi, ils ont convenu que les élections seront lancées dès le retour des jeux universitaires dont l’ouverture est prévue pour le 17 avril prochain. Par contre, la dénomination pour cette association ne sera adoptée qu’après les jeux. Il a été conclu que cette élection sera placée sous haute observation. Pour ce faire, l’administration constituera ses observateurs, d’une part, et le Synes–Buea et les autres enseignants constitueront les leurs, d’autre part. En plus de ceci, le recteur a ouvertement indiqué que l’administration se tiendra désormais à l’écart des affaires de l’association des étudiants, répondant ainsi au problème de l’ingérence fortement décriée par l’Ubsu.
Pour ce qui est de la révision de la constitution de l’Ubsu longtemps exigée par l’administration de l’université de Buea qui demandait que ceci soit fait avant l’organisation des élections, les parties ont finalement adopté qu’elle soit faite une fois le nouveau bureau mis en place. Une décision acceptée par tous.
Pour leur part, les étudiants membres de l’Ubsu, visiblement satisfaits par cette nouvelle approche vers la sortie de la crise, se sont engagés à prendre activement part aux jeux universitaires qu’ils avaient initialement décidé de boycotter. Visiblement, la hache de guerre est en train d’être enterrée. Mais pour combien de temps?