Le sujet relatif au défilé du 20 mai, à en croire certains membres du Nec, est revenu sur la table, suivi des discussions quelques peu houleuses. A en croire quelques indiscrétions, il a fallu passer au vote pour se fixer sur le sujet. Au terme du scrutin organisé en plénière, le oui référant à la participation du Sdf au défilé du 20 mai 2010 l’a emporté sur le non. L’an dernier, cette formation politique de l’opposition n’avait pas pris part au défilé. Ce qui avait créé une dissidence dans l’arrondissement de Bafoussam 1er.
Les membres du Nec sont revenus sur le dossier Elecam pour réitérer que la position du parti reste inchangée. A savoir, qu’il ne saurait avoir des élections au Cameroun avec les textes actuels qui régissent le fonctionnement d’Elecam. «Que ce soit le Minatd ou Elecam, nous avions eu à les dénoncer avant. Aujourd’hui nous constatons que la loi portant modification de Elecam a été faite dans l’illégalité», soutient John Fru Ndi.
A en croire Joseph Mbah Ndam, vice-président à l’Assemblée nationale, «Elecam a été vidé de son contenu parce que nous ne savons plus quel rôle il devrait jouer. Toutes les commissions qui existaient au départ, commission d’établissement des listes, commission de fabrication des cartes électorales, commissions mixtes départementales, ont été réintroduites, à la seule différence que le représentant de Elecam préside ces commissions qui sont en fait celles du Minatd.» Toujours à ce sujet, les membres du Nec ont fait savoir que «la proposition alternative du Sdf au sujet d’Elecam doit être préparée et distribuée à toutes les ambassades et à toutes la communauté internationale avant la fin du mois d’avril 2010 ; les députés, le département juridique du parti, le secrétariat général et Mme Kah Walla devraient s’y atteler.»
Pour ce qui est des résultats du dernier recensement de la population, le Sdf, «compte tenu du fait que les Camerounais n’acceptent pas ces résultats, demande au gouvernement de retirer purement et simplement son plan vision 2035 ; car ladite vision est en déphasage avec les résultats de recensement de la population récemment publiés. Demande à la communauté internationale d’enjoindre le gouvernement de publier les vrais résultats dudit recensement.» Pour sortir de ce chapitre, le parti a noté, pour le déplorer, les multiples cas de coupures de courant qui ont des conséquences sur l’accès aux soins de santé et à l’eau potable, condamne l’intimidation et la torture des journalistes, à l’instar d’Henriette Ekwe qui a été malmenée par les forces de l’ordre, tout comme il se joint à l’association des journalistes du Cameroun pour condamner les abus sur les journalistes et d’autres Camerounais.
Minute de silence
Du fonctionnement du parti, c’est avec beaucoup de satisfaction que les membres du Nec ont constaté le retour au calme dans la région de l’Ouest, avec l’élection du nouveau président, Jean Tsomelou qui a d’ailleurs pris part aux deux jours de travaux. Sauf que sa délégation a été diminuée en raison de l’inhumation de Christophe Yahana, alors quatrième adjoint au maire de l’arrondissement de Bafoussam 1er. Une minute de silence a également été observée en l’honneur des autres magistrats municipaux, dont celui de Bamenda 3e, qui viennent de quitter ce monde. Au sujet du conflit qui opposait jusque là Jean Michel Nintcheu à Edouard Nkembeng et qui était pourtant inscrit à l’ordre du jour, Anembom Mundjo, responsable à la communication du parti, a fait savoir que le différend est en voie de trouver une solution et qu’elle ne saurait plus l’évoquer.
Le point a été également fait sur la réorganisation des structures du parti dans les régions du pays. D’où le constat selon lequel le septentrion traîne encore les pas à cause des voies de communication difficilement accessibles. Quant à ce qui concerne le congrès du parti qui aura lieu en octobre, il a été rappelé que les différentes commissions devraient soumettre un rapport d’activités au secrétariat général trois semaines avant le congrès, afin de corriger les manquements observés à celui de 2006. Le prochain Nec aura lieu à Bamenda le 5 juin. Au lendemain de la célébration du 20e anniversaire de la naissance du parti qui aura pour thème «Sdf : 20 ans de lutte pour le changement.»