12 juillet 1884 – Signature du Traité de protectorat Germano –Duala par Ed. Woermann et le Roi Dika Mpondo Akwa. Parmi la vingtaine de témoins, le Roi King Bell Ndumbé Lobé et Edouard. Schmidt. Par ce Traité, il y a transfert des droits de souveraineté, de législation et d’administration du territoire aux Allemands avec néanmoins des réserves. Le non respect des réserves au Traité est à l’origine des contestations du Roi Rudolf Duala Manga Bell.
08 août 1914 – Suite à son arrestation, son jugement et sa condamnation à mort au sujet du conflit foncier, l’expropriation-ségrégation du plateau Joss, le Roi Rudolf Duala Manga Bell Rudolf est pendu par les Allemands. Ainsi que son conseiller Ngoso Din. Le même jour, Madola, Edandé Mbita et Assako Nna sont également pendus à Kribi. Le même jour toujours, Martin Paul samba est fusillé à Ebolowa par les Allemands. Tous ces résistants et héros vont maudire l’Allemagne.
1920 – Premières revendications de solidarité des travailleurs à Douala. Les meneurs indigènes tentent en vain de créer une association des employés indigènes de l’administration. L’autorité coloniale s’y oppose énergiquement. Une loi permet pourtant aux Européens des colonies d’exercer leurs droits syndicaux.
29 mai 1939 – Un regroupement syndical des agents des chemins de fer est créé. Il porte le nom de « Amicaline ». Malgré le contexte de la seconde guerre mondiale qui débute en 1939, ce regroupement permet l’amélioration progressive des conditions de vie et de travail des travailleurs. Les brimades et coups de fouets diminuent.
18 décembre 1944– Création de l’Union des syndicats conférés du Cameroun(Uscc). Il a sa tête l’instituteur communiste français Gaston Donnat. Un homme qui va efficacement contribuer à la formation syndicale des travailleurs camerounais à l’instar de Ruben Um Nyobe et Ngom Jacques.
24 septembre 1945 – Massacres des travailleurs à l’issue d’« une grève spontanée » des journaliers de la gare de Bonabéri. Bilan officiels : 24 morts dans les rues de Douala. L’administration coloniale française a frappé fort. Des membres de l’Association des Colons du Cameroun sont indexés. Les militants syndicalistes subissent des affectations disciplinaires et des Français proches ou membres du l’Uscc sont expulsés du territoire.
10 avril 1948 – Naissance de l’Union des populations du Cameroun(Upc). Des syndicalistes camerounais, dont Ruben Um Nyobé qui devient le Secrétaire général jusqu’à son assassinat o le 13 septembre 1958 à Boum Nyebel, portent le flambeau de ce parti politique nationaliste. Le siège de l’Upc est fixé à Douala.
22 au 30 mai 1955 – Evénements sanglants à Douala et dans d’autres villes du pays. Plusieurs upécistes sont tués et d’autres sont arrêtés et jetés en prison. C’est que les manifestations en vue de l’obtention de l’indépendance et de la Réunification au Cameroun sont réprimées dans le sang.
13 juillet 1955 – L’Upc est interdite par l’administration coloniale française. Son siège mis à sac et incendié. Les organisations annexes de l’Upc sont frappées de la même interdiction : la Jeunesse démocratie du Cameroun(Jdc) et l’Union démocratique des femmes camerounaises (Udefec).
1 er février 1962 – « Le train de la mort » : Au cours de transfert de Douala à Yaoundé, 25 prisonniers politiques militants ou sympathisants de l’Upc meurent des suites d’asphyxie dans un wagon métallique sans ouverture d’un train. « L‘affaire du train de la mort » fait grand bruit lorsqu’elle est révélée par l’Effort camerounais du 18 février 1962. Il y avait en tout 52 personnes dont huit femmes dans ce train.
19 février 1990 – Arrestation à Douala de Me Yondo Mandengue Black et de huit autres camerounais dont Anicet Ekane et Henriette Ekwe. Ils sont accusés de subversion. Il leur est reproché la volonté de mettre sur pied une coordination nationale pour la démocratie et le multipartisme.
10 et 18 janvier 1991. Début du procès et verdict de l’affaire ministère public contre Monga-Njawé –Le messager à Douala. Unes centaine d’avocats assurent la défense des deux journalistes accusés d’outrage au président de la République. Marches de protestations de milliers manifestants organisé par le Comité de soutien à Monga et à Njawé. Ils sont condamnés à 6 mois d’emprisonnement avec sursis pendant trois ans et au paiement de 300. 000 F. Cfa d’amende chacun.
18 et 19 avril 1991 – Premières « journées villes mortes » à travers le pays lancées à Douala; à la faveur d’une grève générale déclenchée par l’opposition. Sept provinces sur dix sont touchées. Boycott du mot d’ordre dans les provinces du Centre, du Sud et l’Est.
4 au 20 septembre 1991– Opération « journaux morts » à travers le pays lancée à Douala et marches de protestation des journalistes de la presse privée à Douala. Arrestation et bastonnade d‘une vingtaine des journalistes par des gendarmes conduits à l’époque des faits par le colonel René Claude Méka, aujourd’hui général de corps d’armée division et chef d’Etat-major des armées.
23 et 24 septembre 1991– Arrestation et cruelle bastonnade à Douala de plusieurs leaders de l’opposition et de la société civile. L’opinion publique parle de « la fessée nationale souveraine ». Samuel Eboua, Jean-Jacques Ekindi, Gustave Essaka, Mboua Massock et Me Charles Tchoungang ont été sévèrement battus, torturés et humiliées. Quelques jours plutôt, le président Paul Biya, en visite à Douala, déclarait deux fois de suite : « Me voici donc à Douala(…)».
25 au 28 février 2008 : A la faveur de l’annonce d’une grève générale des transporteurs, des jeunes manifestaient leur ras-le-bol contre la vie chère et contre le projet de révision constitutionnelle dans les rues de Douala et dans une trentaine d’autres villes du pays. Ils furent victimes de la répression des forces de police et des armées. Bilan officiel : 40 morts et de nombreux blessés. De nombreux arrestations et procès contre les présumés commanditaires ou meneurs des « émeutes de la faim ». Selon des Ong de défense des droits de l’homme, il y aurait eu plusieurs centaines de morts.