
Pour avoir fait tomber les monuments coloniaux qui surplombaient Bonanjo, le quartier administratif de Douala la capitale economique camerounaise, l’activiste-nationaliste très connu sur la scène nationale et qui était déjà en detention preventive à la Prison centrale de Douala depuis le 3 septembre 2015, vient de payer le prix de «son combat» en écopant d’une condamnation à 3 mois de prison ferme et d’une amende de 150 000 Fcfa par le Tribunal de Première Instance (Tpi) de Douala-Bonanjo. Il s’agit entre des monuments à la gloire des colons français qui sont le Maréchal Leclerc et le soldat « colonial » inconnu.
Le motif évoqué lors de sa condamnation est « destruction de biens publics». Des actes qu’il justifie par le raisonnement suivant: «on est entré dans un système de gouvernance où on honore nos bourreaux et on déshonore nos héros. Il fallait que cela cesse. Je préfère comme tout Camerounais voir la statue du Lieutenant Ndonkeng, l’un des premiers officiers de l’armée camerounaise tombé au front dans l’Extrême-nord face à Boko Haram érigée à ce lieu…pour ne citer que ce cas».
Le concerné dit avoir adressé une demande à la Communauté urbaine de Douala (Cud) dans ce sens sans succès. «Nous avons demandé à la Cud depuis plus d’un an de nous indiquer tout simplement la place pour placer le monument de Um Nyobe. Nous sommes toujours sans suite», lance le nationaliste. Ce dernier avance que Ruben Um Nyobe, par exemple, mériterait bien une effigie. Il revendique la reconnaissance des grandes figures de l’histoire du Cameroun. Il milite sans cesse pour la pose dans les grandes métropoles du Cameroun des monuments des héros nationaux, à l’instar de Ruben Um Nyobè.
Cameroonvoice
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