Burkina Faso: mandat d’arrêt international contre l’ex-président Blaise Compaoré

La justice militaire du Burkina Faso a lancé un mandat d’arrêt international contre l’ex-président Blaise Compaoré pour son implication présumée dans la mort de l’ancien chef d’Etat Thomas Sankara, tué en 1987 lors du coup d’Etat qui porta au pouvoir M. Compaoré, a annoncé lundi à l’AFP une source judiciaire.

“Il y a un mandat d’arrêt international contre Blaise Compaoré”, chassé du pouvoir en 2014 et qui vit en exil en Côte d’Ivoire, et il a été inculpé d'”assassinat”, d'”attentat” et de “recel de cadavre”, a indiqué cette source proche du dossier sous couvert d’anonymat.

Aucun ADN détectable

Les analyses pratiqués sur la dépouille présumée de Thomas Sankara n’ont pas permis de détecter un ADN, a indiqué lundi l’avocat de la famille de M. Sankara.

“On peut simplement dire qu’au regard de ces résultats, l’état des restes ne permettaient pas au laboratoire de certifier l’existence d’ADN” sur les corps exhumés fin mai, a déclaré Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

“Les premier et deuxième niveaux (des tests ADN) certifient des résultats qui confortent ceux de l’autopsie mais au troisième niveau, l’expertise scientifique conclut qu’il n’y a pas d’ADN détectable conformément à l’état actuel de la science”, a-t-il expliqué à la presse.

Selon l’avocat, les analyses ont été réalisées par “le laboratoire de police de Marseille, un laboratoire de référence en la matière” qui “a travaillé conformément aux normes internationales”.

Les corps ont été exhumés fin mai afin de lever le voile sur le mystère entourant les circonstances de la mort du “père de la révolution” burkinabè.

Les résultats de l’autopsie livrés mi-octobre 2015 indiquent que la dépouille du président Sankara était “criblée de balles”.

L'enquête sur la mort de Sankara a été ouverte fin mars 2015, après la chute de M. Compaoré en octobre 2014, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir. Le sujet de sa mort était tabou pendant l'ère Compaoré, ancien frère d'arme de Sankara parfois soupçonné d'avoir commandité son assassinat.

Au moins une demi-douzaine de personnes majoritairement des anciens soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de M. Compaoré, ont été inculpées pour “assassinat”, “attentat” et “recel de cadavres”.

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