M. Guillaume Soro, président de l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire, ces jours-ci donne on ne peut plus ou trop de la voix. Les raisons semblent se dessiner tacitement dans les réponses qu'il donne dans toutes ses interviews. Interrogé par RFI, Guillaume Soro se persuade lui-même qu'il a toujours la confiance de son mentor Alassane Dramane Ouattara dont il accomplit très bien les missions.
Guillaume Soro comme un homme à la barre en Côte d'Ivoire
D'abord, M. Guillaume Soro se défend alors que les questions ne vont pas dans ce sens d'avoir toujours la confiance d'Alassane Dramane Ouattara : « Le président Ouattara, pendant plus de dix ans, a pu peser et jauger ma loyauté et ma fidélité à sa personne et je peux affirmer aussi que, jusqu'à aujourd'hui, le président ne m'a pas donné d'éléments ou d'occasions de douter. Donc, je suis en totale et pleine confiance avec le président de la République ».
En dépit du scandale des écoutes téléphoniques, prélude au coup d'Etat manqué au Burkina-Faso et du mandat d'arrêt lancé contre sa personne, M. Guillaume Soro ne craint pas que ses démêlés avec la justice burkinabé et française lors du mandat d'amener délivré en décembre 2015 par la juge française Sabine Khéris à la suite d'une plainte déposée par Michel Gbagbo, le fils franco-ivoirien de l'ancien président Laurent Gbagbo, l'arrêtent sur la voie qu'il juge satisfaisante de son destin: « Quand j'ai eu des ennuis judiciaires en France et au Burkina Faso, le président Ouattara s'est impliqué et a lourdement pesé pour aider à régler cette question », a t-il ajouté. Aujourd'hui, il dit se sentir galvanisé par cela.
Encouragé par ses propres propos, il devance les questions du temps en préparant les consciences pour ou contre à son désir de demeurer pour l'heure le N°2 de la Côte d'Ivoire, notamment qu'il sera candidat à sa propre succession en novembre prochain au cours des élections législatives. Il se dit prêt à « rempiler au poste de président de l'Assemblée nationale ».
Depuis le 6 juin dernier, les juges de Ouagadougou ont renoncé à leur demande d'extradition et ont renvoyé le dossier de M. Soro Guillaume à Abidjan.