L’affaire a été révélé vendredi par l’AFP: «La police camerounaise a interpellé mercredi à sa frontière équato-guinéenne une trentaine de personnes qui transportaient des armes et des tenues militaires, dans un car qui se dirigeait vers la Guinée équatoriale, a appris l’AFP d’une source militaire de haut rang».
La presse camerounaise a également évoqué des “mercenaires étrangers” africains, qui auraient tenté de pénétrer en territoire équato-guinéen pour y perpétrer un “coup d’état manqué” contre le régime Obiang, à la tête de l’Etat depuis 1979.
“Nous avons commencé leur interrogatoire. Il n'est pas possible d'en dire plus pour l'instant, au regard de la gravité de l'accusation qui va peser sur eux”, a fait savoir à l’AFP cette source militaire camerounaise, parlant des hommes armés qui auraient été interceptés au moment où ils se dirigeaient vers la Guinée Equatoriale à partir de la ville frontalière de Kye-Ossi (au Sud du Cameroun).
Mais si les autorités camerounaises préfèrent ne pas en dire plus, le régime équato-guinéen parle désormais d’un putsch déjoué dans la nuit du 27 au 28 décembre contre le plus ancien président d’Afrique, et affirme que des membres du commando arrêté au Cameroun sont en fuite.
Plus précisément, les éléments armés arrêtés par le Cameroun seraient au nombre de 31 individus, et seraient constitués de mercenaires tchadiens et centrafricains qui allaient soutenir le putsch.
Jeune Afrique affirme quant à lui qu’«une partie du commando, composée d'Équato-Guinéens, de Tchadiens et de Camerounais, se serait retrouvée à Ebebiyin, une ville à la frontière camerounaise, à moins de 100 km de Mongomo où se trouvait alors le chef de l'État. Ils auraient été menés par “un général équato-tchadien proche de Gabriel Nse Obiang Obono”, le président du parti d'opposition Citoyens pour l'innovation (CI, qui compte un unique député à l'Assemblée nationale).»