Cameroun : Une centaine de personnes dont un ancien ministre et 15 étudiants enlevés en 2 jours dans les régions anglophones
Ils sont 96 individus au total à avoir été dans trois villes des deux régions anglophones du Cameroun en proie à une guerre civile depuis trois ans entre les forces armées et de police camerounaises et des groupes séparatistes armés anglophones.
Outre l’ancien Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice chargé de l’Administration pénitentiaire, Emmanuel NGAFESON, enlevé à sa résidence de Ntabesi à la périphérie de Bamenda, ville chef-lieu de la région anglophone du Nord-ouest, 15 autres personnes, des footballeurs sociétaires de l’équipe de football de l’Université de Buea sont tombées dans les mailles des preneurs d’otages mercredi matin, au stade de l’institution académique.
Un même événement tragique s’est produit dans le même temps à Muyuka, une localité de la région du Sud-ouest où 80 personnes, en majorité des voyageurs, ont aussi été enlevés.
Trait commun de ces enlèvements, les kidnappeurs restent jusqu’ici non identifiés, alors que les autorités camerounaises évoquent la piste des séparatistes anglophones.
Mais si cela ne semble pas improbable, il n’est pas exclu que les forces gouvernementales qui en ont l’habitude, se livrent à ce type d’actes, pour convaincre la communauté internationale de laisser Yaoundé mater le “terrorisme” qui sévit dans la partie anglophone sous le couvert du sécessionnisme.
Au demeurant, quels que soient les auteurs de ces actes, la nécessité d’un véritable dialogue inclusif en lieu et place d’une fuite en avant répressive, se pose avec acuité..