Malgré les appels à la retenue et à la mise en place par le gouvernement camerounais d’un cadre de dialogue sincère et inclusif, les autorités de ce pays, à travers leur armée, ne cessent de poursuivre leurs offensives contre de prétendus insurgés séparatistes.
Dimanche 14 avril deux offensives ont été lancées dans les régions anglophones du Sud-ouest (à l’aube) et dans la région du Nord-ouest (tard dans la nuit) faisant au total 13 morts.
Au cours de l’attaque nocturne de l’armée dans la localité de Bali (région du Nord-ouest), les militaires ont dû faire face à des éléments des groupes armés séparatistes « alertés -à en croire nos sources- par les tirs à l’arme lourde des forces gouvernementales et accourus à la rescousse des populations prises en tenaille ». Ici, si les loyalistes ont réussi à tuer trois personnes, deux habitants et un sécessionniste armé, ils ont enregistré dans leurs rangs un nombre de morts plus élevé : 4 morts.
En revanche, à Ekona, localité située dans l’autre région anglophone, qu’est le Sud-ouest, les militaires camerounais qui ont bénéficié de plus de visibilité sur le théâtre des opérations, ont réussi à tuer 6 personnes, parmi lesquelles 2 enfants, qui selon des sources militaires, passaient leur temps à terroriser les populations dans le cadre de la guerre de sécession que mènent des groupes séparatistes armés contre le régime de Yaoundé. De nombreux blessés ont été également enregistrés.
Une version rapidement battue en brèche par des témoins des affrontements qui accusent l’armée d’avoir abattu de sang froid des civils qui ne représentaient aucune menace pour eux, juste dans le but de faire des statistiques positives qui serviraient au moment du bilan de l’opération qui avait pour objectif instamment recommandé de faire des morts dans les rangs des terroristes sécessionnistes.
Plus exactement, les morts d’Ekona étaient tous des membres d’une même famille, essayant de se cacher au moment où les armes crépitaient, a appris le correspondant de Cameroonvoice. C’est leur tentative de se dérober à la vue des militaires qui aurait décuplé la rage de ceux-ci, qui les ont abattus en tirant dans le tas, selon les mêmes témoins.