Ce n’est pas le droit qui va étouffer les magistrats camerounais. Il paraît même que ça leur procure une certaine fierté d’être perçus par le reste de la société comme de fieffés abrutis. Exactement comme ces policiers, gendarmes et militaires, qui tirent un honneur jouissifs à s’entendre dire qu’ils sont des as de la violence sur les citoyens : « Tu sais, même au commissariat (à la brigade, au camp), on sait que je ne donne pas le “bon”. Quand on arrête quelqu’un, s’il veut faire la bouche, ah mouf mi dé ! Je tape sa bouche jusqu’à le sang sort. Parfois le Commissaire (le commandant) veut m’arrêter, j’ai moi seulement envie de lutter la bagarre avec lui ».
Il suffit, pour le vérifier, de lire le compte rendu de l’audience de ce mardi à la Cour d’Appel du Centre ce jour, dans le cadre de la procédure d’habeas corpus dont le verdict en Grande Instance est contesté par les demandeurs, à savoir les prisonniers politiques les plus célèbres du Cameroun que sont les militants et sympathisants du MRC, pour comprendre qu’effectivement au Cameroun, il n’y en a décidément pas un seul pour rattraper les autres. Un magistrat qui tente une fois d’en venir aux mains avec un justiciable, une autre fois de frapper un autre, c’est au Cameroun, et rien qu’au Cameroun, que ça se passe et peut se passer. Pas de doute que la prochaine fois, il va simplement tirer sur les victimes de la répression venus lui demander de les en protéger. Et dire qu’il est souvent arrivé que des Camerounais rêvent que s’ils étaient bastonnés par un agent de la force de l’ordre, ils recourraient à la justice. On dirait que ceux qui parlent au nom de l’Etat du Cameroun font tout pour légitimer l’option prise par les sécessionnistes de l’Ambazonie de répondre du tac au tac ! Au détriment des gens de raison qui s’obstinent à croire qu’il y a des raisons d’espérer, voire de croire en ce pays
Encore un scandale à la Cour d’Appel ce jour! (Compte rendu de Bibou Nissack, porte-parole du Pr Maurice Kamto)
L’audience d’Habeas Corpus vient d’offrir l’occasion à la sauvagerie juridique des juges-télécommandés de s’étaler une fois de plus aux yeux du monde.
En effet, les prisonniers politiques sont arrivés à l’audience arborant des maillots aux couleurs de l’équipe nationale du Cameroun, avec marqué dessus “CAN 2019”.
Avec l’attachement compulsif pour l’arbitraire et la violation des droits qui caractérise les deux coéquipiers de la Cour d’Appel que sont le juge président et l’Avocat Général, les détenus politiques se sont vus d’abord individuellement et illégalement menacés par le président pour avoir porté un maillot “CAN 2019”. Le même juge leur a demandé qui était leur fournisseur.
Cela fait, chaque prisonnier est entré dans le bureau du juge pour demander à être jugé en audience publique. Cette revendication légitime et légale va leur valoir à chaque fois des menaces du duo de choc “antidroit” juge-Avocat Général.
Le cas le plus choquant sera celui du sieur IFUBE qui s’est vu expressément menacé de bastonnade par l’Avocat Général. Ce dernier allant jusqu’à bloquer l’accès du bureau d’audience. Sans la vigilance de la défense (Me Ntchale), ayant pu extirper sieur IFUBE, l’Avocat Général serait passé au sauvage et illégal acte.
L’on comprend mieux le sens des audiences à huis clos, car il faut que les violations et la barbarie primitive qu’y subissent les prisonniers politiques restent secrètes.
Suite à cet incident gravissime, les prisonniers politiques restants ont pris la décision de ne plus entrer dans l’espace de non-droit que constituait pour eux le bureau du juge acceuillant cette toromachie ”antidroit” conduite par l’Avocat Général sur des prévenus politiques traités en taureaux voués à l’abattoir juridique.
L’on peut ici se demander si les miasmes d’un ”tramol juridique” ne font pas sentir leurs effets psychédéliques sur le comportement de certains magistrats de la Cour d’Appel?
BN
#ILSBOXENTLEDROIT
#NOUSBOXONSPOURLEDROIT