La France de Macron, qui va se révéler après celle de Mitterrand le plus grand soutien à la satrapie militaro-policière qui tient les Camerounais en joue et les maintient sous le joug de la tyrannie tombe peu à peu le masque du véritable adversaire du peuple camerounais dans cette lutte à mort qui l’oppose à ses oppresseurs.
Embusquée depuis les événements du 26 janvier, l’ambassade du Cameroun en France jusqu’ici en quête des moyens d’exercer des représailles sur les Camerounais vivant en Hexagone qui l’avaient mise à sac, révoltés par les tirs à balles réelles de la police de leur pays sur des manifestants pacifiques, vient de sortir des bois, en déposant une plainte contre le leader du CCD.
Ainsi donc, après avoir conduit avec succès, fin juin-début juillet, sur le front genevois, l’offensive décisive en vue de rapatrier le dictateur camerounais en cavale sur les bords du Leman, le “Général” Robert Waffo Wanto va devoir faire face à la justice française activée par l’ambassade du Cameroun en France, qui l’attaque pour l’assaut mené sur ses installations le 26 janvier par des Camerounais de la diaspora.
Pour l’instant, rien de plus normal, tout justiciable étant fondé de demander réparation après une offense réelle ou supposée. Mais la question qui se pose est de savoir pourquoi ce n’est qu’au lendemain de l’action éclatante de la diaspora en Suisse contre les séjours à l’utilité discutable du vieux président de 86 ans, au pouvoir depuis 37 ans, que l’Ambassade met une action en mouvement contre Robert Wanto pour une affaire dont celui-ci n’était pas le donneur d’ordre, l’assaut sur la mission diplomatique camerounaise à Paris ayant été revendiquée à l’époque par la célèbre Brigade Anti-Sardinard ?
N’est-ce pas une façon de venger le président humilié en Suisse, en sachant que la France est le pays occidental le plus réceptif à ce type de démarches visant à faire mordre la poussière aux adversaires des dictateurs dociles françafricains ?
Même si la France reste un Etat de droit où la Justice s’est très souvent montrée indépendante de l’exécutif, l’appréhension que la France gouvernante, allié objectif du dictateur camerounais s’en serve pour remettre entre les mains de l’ogre de Yaoundé, un opposant à broyer n’est pas injustifiée. Un simulacre d’“enlèvement par des agents des Services camerounais” pourrait aisément faire l’affaire, prélude à un procès devant le tribunal militaire pour « hostilité à la patrie », après d’intenses séances d’âpres tortures, pour vous rendre le sujet doux, conciliant et… repentant. Bref, raisonnable
Ce dernier développement –via la justice française- sur l’un des théâtres de la deuxième lutte des Camerounais pour la liberté doit être suivi de très près. Comme le suggère un post sur Facebook du journaliste et activiste camerounais Boris Bertolt (Cf. https://www.facebook.com/maxseniorofficiel/?hc_ref=ARSatx3vaWKV2CkeT_NYc3yuFWRdoKsXRv0qG1aILQ_ffYwNzFeRPT_Qq_MKoVRO-)