Parmi les nombreuses voix qui se sont élevées à travers l’Afrique pour condamner la résurgence de la chasse à l’étranger africain au pays de Walter Sisulu, Oliver Tambo, Nelson Mandela… celle de l’opposant politique Julius Malema se sera faite on ne peut plus perçante.
Certes, le président Ramaphosa a été le premier officiel à condamner « Je condamne dans les termes les plus forts les violences qui se sont propagées autour d’un certain nombre de nos provinces », et à rappeler à ses compatriotes pris d’effusions xénophobes qu’« Il ne peut y avoir aucune justification pour qu’un Sud-Africain s’en prenne à des gens d’autres pays ».
Mais Julius Sello Malema, chef du parti de l’opposition sud-africain “Economic Freedom Fighters” (EFF) présenté comme un « Activiste Révolutionnaire pour un changement radical en Afrique », n’a pas fait dans la dentelle.
Aussi a-t-il présenté la situation exacte des diasporas africaines en Afrique du Sud, en terme de victimes tous azimuts de la maldonne existentielle qui sévit à travers le continent et oblige ceux qui vont quêter le mieux vivre ailleurs que sous leurs propres cieux à offrir une main d’œuvre bon marché : « Notre colère est dirigée contre les mauvaises personnes. Comme nous tous, nos frères et sœurs africains vendent leur main-d’œuvre bon marché pour survivre. ».
Pour ne pas rompre avec la coutume du franc-parler qu’on lui connait, Julius Malema s’est ensuite déchainé, critiquant ces noirs qui font de leurs frères leur souffre-douleur, faute de disposer de la puissance ou du courage nécessaire pour s’attaquer aux véritables étrangers, surtout à ceux des étrangers qui sont les vraies causes de leurs souffrances :
C’est la marque de la constance dans le discours du Le leader des Combattants pour la Liberté économique qui a une fois de plus mis à l’index la responsabilité du « monopole blanc du capital » dans les violences, faisant valoir que les riches Sud-Africains blancs étaient à l’origine des tensions xénophobes en Afrique du Sud, et appellant les Africains de tous les pays à « s’unir contre l’ennemi commun » au lieu de s’entredéchirer.