En précisant que la liberté de Maurice Kamto n’a pas été conditionnée comme rapporté par Jeune Afrique, le conseil du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun accuse le journal de manipulation
C’est par un message laconique que Maître Souop a apporté des éclairages relativement à l’arrêt des poursuites contre Maurice Kamto et certains de ses alliés. « Jeune Afrique aurait écrit que la libération de nos clients fait suite à d’intenses négociations avec le régime. Je suis formel, aucune négociation n’a eu lieu. » Écrit-il. Cela aurait pu être le cas il y a quelques mois. En effet, à travers Maître Moretti, Maurice Kamto avait porté une lettre manuscrite au Président Paul Biya au fil de laquelle le président du MRC manifestait son intention de trouver une entente avec le Chef de l’Etat 2019 où il offrait de rencontrer le Président Biya afin de de solder le passif de l’élection présidentielle d’octobre 2018. « La main tendue par le prof…n’a jamais été saisie ».
« une pure manipulation pour relativiser la force du combat du collectif et les innombrables pressions internationales qui ont appelé à la libération sans conditions de nos clients. Dans ce sens le désistement d’action du commissaire du gouvernement n’est pas anodin. »
Me Souop
Me Souop précise par ailleurs que si cela avait été le cas ce serait connu de tous. C’est pourtant sans détours que le Journal Jeune Afrique choisi, ad litteram la suite « Cameroun : l’opposant Maurice Kamto a été libéré après d’intenses négociations avec le régime de Paul Biya » comme titre d’un reportage publié quelques heures après la relaxation des leaders du MRC. L’avocat de Maurice Kamto estime que l’article de Jeune Afrique est « une pure manipulation pour relativiser la force du combat du collectif et les innombrables pressions internationales qui ont appelé à la libération sans conditions de nos clients. Dans ce sens le désistement d’action du commissaire du gouvernement n’est pas anodin. »