« Ça a déjà commencé », aurait dit l’artiste. Venu d’Allemagne pour participer en toute bonne foi au Grand Dialogue National en qualité de représentant du SDF au pays de Angela Merkel, Paddy ASANGA s’est vu mettre le grappin dessus par les forces de sécurité camerounaises. Pour des raisons non encore élucidées.
A l’inquiétude exprimée par certains Camerounais relativement à la garantie donnée aux activistes sécessionnistes ou pro-sécessionnistes anglophones, qu’en se rendant au Grand Dialogue National convoqué par le président Biya, ils ne seraient pas arrêtés, des Camerounais qui continuent de croire à la parole du président Biya, ignorant que le chef de l’État n’a plus vraiment prise sur le cours et le gouvernement des choses du Cameroun, avaient martelé qu’ils verront qui osera faire mentir le chef de l’Etat en inquiétant ces compatriotes de bonne volonté répondant à l’appel de la patrie et de la paix.
Ces mordus de l’optimisme ont-ils participé à un complot visant à capturer des sécessionnistes, en l’occurrence ceux de la diaspora dont on dit qu’ils sont les financiers des groupes armés anglophones qui affrontent les forces gouvernementales dans le NOSO ? Ont-il été plus naïfs qu’à leur tour pour croire que ce qui n’était en réalité qu’un monologue au regard du contenu que lui avait donné son initiateur pouvait se transformer miraculeusement en un vrai débat, dans un pays où les “créatures” du “créateur” ne peuvent même pas respirer sans jurer la main sur le cœur qu’ils le font en application des “Très Hautes Instructions du Président de la République” ?
Que faut-il comprendre à travers l’arrestation de Paddy ASANGA qui a effectué le déplacement du Cameroun en provenance de la République Fédérale d’Allemagne pour participer à ses dépens à ce Grand Dialogue National ? Que c’était un piège ou alors que c’était un dialogue où il ne fallait dire que des choses convenues ?
En attendant la réponse à ces questionnements qui ne viendra pas avant la prochaine grande « magnanimité » présidentielle d’”abandon des poursuites”, le Conseil Exécutif Régional du Social Democratic Front réclame la libération de celui qu’il avait délégué au Cameroun pour “dialoguer” en son nom. Au Grand Monologue Biyaïen !