Présenté comme le responsable de la sécurité au poste des Brasseries du Cameroun à Muyuka (une commune du département du Fako, région anglophone du Sud-Ouest), de l’adjudant Ndongo Jean-Noël a été assassiné vendredi matin.
Cet assassinat crapuleux serait le fait de présumés combattants armés sécessionnistes qui lui auraient tendu une embuscade alors qu’il venait de quitter le service autour de 9 heures du matin, affirment une source sécuritaire se disant horrifiée par les images de la vidéo de mise à mort du jeune gendarme, diffusée par les tueurs.
Des tueurs qui, tout en jubilant pour cette monstruosité, semblent dire, selon le contenu de la vidéo, qu’ils ne sont pas prêts d’arrêter le massacre. « Comme je vous ai dit, nos frères ne peuvent pas mourir ainsi. Nous allons les tuer l’un après l’autre jusqu’à ce que nous atteignions le nombre de 15 combattants qu’ils ont tués… N’importe qui viendra, on va le tuer », peut-on entendre vociférer l’un d’eux.
Il y a un mois, dans la région du nord-ouest, l’autre région anglophone touchée par la crise sécessionniste, c’est une gardienne de prison, Florence Ayafor, qui était tuée et dépecée par ses bourreaux, eux aussi présentés comme des combattants sécessionnistes. Eux aussi avaient pris le soin de publier une vidéo montrant des séquences horribles de leur crime.
Le retour de la paix est vivement attendue dans les deux régions anglophones du Cameroun où sévit depuis 2016 une grave crise, d’abord sociale, devenue sociopolitique après une violente répression par les autorités des meneurs de revendications corporatistes.
En septembre dernier, le président de la République avait décidé de la tenue d’un grand dialogue national GDN de 5 jours, pour faire des propositions dans le sens de mettre un terme à cette guerre fratricide. Mais les “combattants sécessionnistes” qui ont participé à ces assises se sont révélés n’être pas de vrais, ou n’être pas mandatés par leurs “camarades”.
Conséquence, pendant et après, le grand dialogue National, des affrontements ont continué de se produire entre combattants armés sécessionnistes et forces de défense et de sécurité camerounaises.