Représenté à la cérémonie organisée en hommage aux disparus de l’éboulement de Bafoussam sans raison officielle, Paul BIYA vient de quitter le Cameroun pour prendre part personnellement au Forum pour la paix de Paris.
Désintérêt total
Paul Biya avait visiblement mieux à faire que de rendre hommage aux 43 disparus du drame de Ngouache ce 9 novembre . À s’interroger longuement sur ce «mieux à faire », il n’est pas impossible qu’on découvre qu’il n’avait absolument rien à cirer de ce cérémonial. En effet, son déplacement pour la France est révélateur. Cette sortie confirme en primeur que ce n’est pas pour une raison sanitaire que le Président camerounais a brillé par son absence pendant une journée aussi sombre pour des familles camerounaises. Paul Biya pouvait personnellement être là pour réconforter les nombreuses familles en deuil et en larmes. Il n’a juste pas voulu. Tenez. La durée des deux déplacements le corrobore tellement bien. Son vol de Yaoundé à Paris a duré en moyenne 06h 50minutes . S’il se rendait à Bafoussam, l’avion de Paul Biya n’aurait volé que 45 minutes dans les airs. L’excuse d’un calendrier chargé ne tient pas non plus, lorsqu’on sait que certains cadres du régime qui étaient présents à Bafoussam l’accompagnent actuellement dans son expédition française.
C’est la deuxième fois pour le président camerounais d’être convié à ce forum qui se tiendra entre le 11 et le 12 novembre 2019 à la Grande Halle de la Villette de Paris.
Le Président de la République a quitté Yaoundé ce jour, en compagnie de Son Epouse Madame Chantal BIYA, pour prendre part du 11 au 13 novembre 2019, à la deuxième édition du Forum de Paris sur la Paix.#PaulBiya#Cameroun#StandForPeace pic.twitter.com/YVL9B9LfLO
— Cabinet Civil PRC (@CabinetCivilPRC) 10 novembre 2019
Controverse
À l’évidence, Paul Biya qui boude un peu souvent certaines concertations internationales capitales pour l’avenir de son pays n’a pas tenu à manquer à celle ci. L’ambition du forum de Paris est de répondre aux défis de gouvernance et à la paix dans le monde, en réunissant tous ceux qui parmi les États et la société civile croient en l’action collective, le multilatéralisme et la bonne gestion des biens publics communs. Une assise salutaire en somme. Mais on peut remarquer que Paul Biya tient un record pour ce qui du nombre de ses collaborateurs accusés d’indélicatesse face aux biens publics, on peut également observer qu’il est l’un des rares gouvernants qui décrètent des journées de deuil national sans prononcer de discours en hommage aux familles des victimes, qu’il est l’un des plus exemplaires en matière d’assistance à ses compatriotes endeuillés, si le faire se résumait à se faire représenter par une effigie et un émissaire. À ces remarques, l’on se demande bien si Paul Biya, l’octogénaire, invité par le président français de 41 ans au forum de Paris , s’y rend pour prodiguer des conseils ou PRENDRE DES COURS.