Un avion de la compagnie aérienne national a été attaqué ce 1er décembre lors de son atterrissage, si cette attaque n’a pas fait de victime, il est rapporté que dans cette partie du pays un agent humanitaire a été tué, sans doute la résultante du manque d’issue pour la crise
Les Amba boys sont, sans aucun doute, de plus en plus tendus du quotidien à deux vitesses du Cameroun. Alors qu’ils veulent toujours faire prévaloir leurs idées, c’est aux élections et autres rencontres feutrées que s’occupent les huit autres régions du pays. La furie des combattants séparatistes s’est d’abord abattue sur un avion MA60 de Camair-Co ce dimanche.
L’aéronef immatriculé TJQDB en provenance de Douala a atterri à Bamenda dans le coup de 9h30 GMT avec à son bord 28 passagers. Il est accueilli par des coups de feu nourris. L’agilité des pilotes aura été salutaire pour l’équipage. Le commandant Marcel Bonda (Camerounais) et le copilote Obiang (Gabonais) ont effectué une manœuvre qui leur a permis d’atterrir sans difficultés. Après inspection de l’appareil, ils ont constaté un impact de balle dans la soute à bagages. Un communiqué officiel de la compagnie a confirmé qu’aucune victime n’est à déplorer, mais l’appareil devrait être indisponible pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Dans la même région, l’irréparable est survenu. La coordinatrice du Système des Nations Unies au Cameroun a annoncé sur son compte tweeter l’assassinat d’un agent humanitaire. Allegra Baiocchi a indiqué que « Cet assassinat inacceptable doit être condamné par tous. La famille humanitaire au Cameroun est unie dans sa détermination à aider les personnes dans le besoin. ». Une détermination qui n’a rien pour décourager les groupes armés. Il y a des bonnes raisons de croire que leur courroux tient à la négligence ostentatoire accordée par le régime en place à leur situation. Ainsi on aurait pu avoir plus de trente morts ce jour. Biya veut sans doute voir couler plus de sang pour tenter des mesures rationnelles ou d’interface comme d’accoutumée.