Après avoir posé sur des titres avec Locko, Beyonce et Pharell Williams, l’auteur de la célèbre « Anita » et du « week-end », annonce la sortie prochaine de son album et sa tournée à travers l’Europe qui débutera à Paris.
Le Pdg du label Alpha better record, niche de réels virtuoses de la musique camerounaise comme Mr Léo ou encore Blaise B, a annoncé la sortie de son prochain album intitulé Africa representated. Dans les pays comme l’Italie, l’Allemagne et la Belgique, où il compte se produire en spectacle, il ne cache pas les raisons de cette inattendue tournée européenne « J’ai toujours été producteur, arrangeur et compositeur, j’ai alors décidé en 2019 de me lancer dans l’arène. Car je faisais beaucoup de chansons mais sans jamais réellement me produire sur scène. » a expliqué Salatiel. Pour le jeune producteur camerounais, la sortie de ce nouvel album permettra de valoriser les valeurs musicales et rythmiques africaines, de représenter l’Afrique par-delà ses frontières, au travers de la musique. De mettre en avant les cultures de l’Afrique. Il a entrepris de travailler à la fois avec des artistes de l’Afrique francophone et ceux de l’Afrique anglophone; on notera des collaborations avec Sauti Soul du Kenya ou encore Amanda Black de l’Afrique du Sud dans nouvelle trouvaille.
Le premier single de cet album Ayaga Ayo est déjà disponible en streaming, notamment sur la plateforme YouTube. Un véritable régal sonore empreint de variétés rythmiques culturelles et qui invite l’auditeur à se trémousser ou à hocher de la tête. « Un son feel good qui se traduit par la bonne humeur, qui vient illuminer la journée, qui apporte du bonheur, la sérénité, la joie pour célébrer les bons moments… comme les véritables musiques africaines. » a-t-il expliqué.
Mais Salatiel c’est aussi et surtout un visionnaire, qui pense le développement de la musique africaine. « La musique africaine est l’origine de la musique du Monde. Car aujourd’hui tous les yeux se tournent vers l’Afrique, toutes les sonorités reviennent vers elle, c’est le continent mère » pense-t-il. Mais « J’ai surtout envie d’être de cette génération qui va apporter un changement nouveau à la musique de l’Afrique. De donner une chance réelle à la jeunesse et à la musique africaine. » argumente le natif de la région du Sud-ouest . Toutefois, le manitou de la musique entreprend faire de son label Alpha better records, le tout premier en Afrique qui pourra permettre à la jeunesse des autres pays du continent de se développer rapidement dans la musique. « Nous sommes en train de développer Alpha better record pour qu’il devienne un label panafricain. Je ne voudrai pas qu’un jeune camerounais ou africain subisse ce que moi j’ai enduré dans la musique, par exemple, j’ai appris à jouer au piano sur une table sans piano justement, parce qu’il n’y avait pas d’instruments, pas d’écoles de musiques à portée de moi » Se rappelle-t-il. Après le franc succès connu grâce à sa collaboration avec Beyonce et Pharell williams, la position du jeune talent camerounais est simple, penser une unité de la musique africaine.
Yvan Ngon