Vendredi, un premier cas de coronavirus a été confirmé en Egypte, les spécialistes s’accordent pour dire que ça pourrait être le début d’une tragédie sur le continent qui malgré ses nombreux rapports commerciaux avec la Chine dispose d’un faible dispositif de santé.
Le premier cas de coronavirus vient d’être enregistré sur le continent africain. C’est le ministère de la santé égyptien qui a révélé l’information au fil d’une une déclaration conjointe avec l’Organisation Mondiale de la Santé le 14 février. Sans précisions, il nous revient que le patient est un étranger actuellement maintenu en isolement dans un hôpital qui demeure secret. Un cas qui survient quelques jours seulement après que l’Egypte a mis fin à tous les vols de sa compagnie en provenance ou en direction de la Chine. Bien avant, quelque 300 Egyptiens installés à Wuhan−le foyer de l’épidémie−avaient été rapatriés et placés en quarantaine pour 14 jours. Ce premier cas a tout pour mettre toute l’Afrique en alerte. Le continent entretient d’importants rapports commerciaux avec la Chine ; ce sont surtout les faibles infrastructures médicales de l’Afrique qui inquiètent bien de spécialistes car il faut moins de 24 heures pour relier deux continents.

Interrogé par nos confrères de TV5 Monde Ousmane Faye, virologue à l’Institut Pasteur de Dakar. Remet en question les mesures de préventions usitées dans les aéroports africains à ce jour. à lui en croire, Avec le contrôle de la température à l’arrivée des passagers « les malades peuvent également entrer sans avoir développé de fièvre. Je pense qu’il y a tout un autre ensemble de mesures à prendre, notamment concernant les malades potentiels. Par exemple, cibler directement ceux qui viennent de zones infectées. » Explique-t-il. Et de recommander à l’Afrique « nous devons nous concentrer sur la coordination et la collaboration entre les différents pays d’Afrique. Quand un cas suspect quitte un pays, ce dernier doit pouvoir transmettre l’information à l’autre pays. C’est ce qui nous permettra vraiment de gérer cette épidémie. » Argumente le spécialiste. L’épidémie a déjà contaminé près de 66 000 personnes et fait plus de 1500 morts en Chine. L’Afrique est proprement en danger quatre ans après l’épidémie d’Ebola qui avait fait plus de 11 300 victimes en Afrique de l’ouest.Vivement que l’alerte ne tombe pas dans des oreilles de sourds ou de laxistes.