Pour prouver que son armée n’a pas planifié et exécuté le
massacre par fusillade et autodafé d’êtres humains (des enfants en bas âge et
des femmes, notamment) dans le village Ngarbuh, (région anglophone du Nord-ouest),
le régime Biya a mis sur pied un stratagème qui consiste à faire se répandre en
protestation sur certains médias, des personnes qui se disent « révoltées » d’avoir été citées parmi les victimes de
Ngarbuh.
Cette pichenette des fausses interviews ayant
vraisemblablement prospéré grâce à l’écho que lui ont donné les
médias (consentants ou contraints) il ne restait plus au pouvoir qu’à
s’acharner sur l’organisation de défense des droits de l’homme internationale Human
Rights Watch (HRW) que ses fausses vierges effarouchées ont menacé de trainer
en justice. Pour “annonce mensongère de décès”, on suppose.
Il se trouve cependant -aucun crime n’étant parfait- que l’entreprise de mystification gouvernementale n’a pas pu réussir le sans-faute escompté. La faute à des ONGs locales basées dans la zone anglophone donc proches des lieux du drame. qui ont mené elles aussi des enquête sur l’innommable tuerie de la Saint valentin à Ngarbuh, et qui sont formelles sur le fait que ce sont plus de 35 personnes dont des femmes enceintes, qui ont été assassinées par l’armée du président Biya, et non 22 ou 23 comme l’avaient affirmé HRW.