L’information donnée par les services de Communication de l’Elysée a été reprise par l’Agence France presse : Le président français Emmanuel Macron a tenu la promesse qu’il avait faite le 22 février dernier à l’activiste politique camerounais, Calibri Calibro, d’avoir un entretien téléphonique avec son homologue camerounais Paul Biya, au sujet de la situation politico-sécuritaire et humanitaire qui se re-dégrade dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Selon la présidence française, messieurs Biya et Macron «ont évoqué la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun», et « se sont accordés sur la nécessité d’une enquête impartiale en réaction aux violences commises contre des populations civiles dans le village de Ngarbuh, dans la province du Nord-Ouest».
Par ailleurs, affirme toujours le service de presse de l’Elysée cité par l’AFP, les deux hommes dont les relations se sont considérablement refroidies dernièrement, au point où des manifestations de protestation contre la France et son président ont été organisées dans des villes camerounaises, ont «convenu de rester en contact sur le suivi des initiatives politiques issues du grand dialogue national, en particulier la mise en place d’un statut spécial pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».
Il est difficile en l’état actuel de dire l’ambiance qui a prévalu, mais au regard de la sécheresse du compte-rendu fait par le service de presse de la présidence française, on peut pressentir qu’elle n’était pas particulièrement bon enfant.
Il faut tout de même se féliciter que cet échange ait eu lieu entre les présidents français et camerounais, alors que certains maximalistes au Cameroun estimaient que Paul Biya ne devrait pas prendre son homologue.
Un journaliste jadis connu pour son ton très critique contre le régime, devenu “républicain” récemment, avait d’ailleurs fait savoir, jeudi que le président camerounais avait refusé de prendre le président français au téléphone.
L’essentiel est-il donc sauf ? Voire.