Réunis les 13 et 14 mars 2020 à Oyo, dans la cadre d’un sommet pour la résolution du conflit en Lybie. Les dirigeants africains et les émissaires de l’Onu ont enfin promulgué le plan de résolution, du conflit interlibyen.
Réunis pendant deux jours à Oyo – à 400 km de Brazzaville – sous l’égide du président congolais Denis Sassou N’Guesso, les différents délégués de l’Onu et les chefs d’Etats de l’Union Africaine ont convenu des modalités de l’organisation d’une conférence sur la question de la crise en Libye. Cette conférence interlibyenne se tiendra au mois de juillet prochain, à Addis-Abeba, en Éthiopie. Les négociations autour d’un « cessez-le-feu » constant en Libye ont déjà été abordées au sommet de l’UA en février. L’Onu aussi avait déjà penché son regard sur cette crise, mais en vain, aucune des deux institutions n’a apporté une solution durable à ce conflit interne en Libye.
Les deux, UA et Onu ont décidés de s’allier afin de penser une solution définitive à cette crise. La réunion de contact UA-ONU, a donnée jour à une idée de résolution par rapport au conflit libyen. « Le groupe de contact de l’Union africaine a décidé de tenir la conférence nationale interlybienne au mois de juillet 2020 à Addis-Abeba en Ethiopie, conformément à la décision des chefs d’Etats et de gouvernement de l’UA prise en 2018 », a indiqué via un communiqué, le ministre congolais des affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, à l’issue de la réunion à Oyo.
Cependant l’objectif « réunir le peuple libyen » pourrait rester sans solution. L’hôte de cette conférence, Denis Sassou N’Guesso a tout de même souligné son inquiétude à ce sujet, pour lui ni Fayez al-Sarraj ni, le chef de l’armée libyenne Khalifa Haftar ne sont réellement d’accord pour la tenue de cette conférence. Le président congolais a davantage insisté sur ladite conférence, en rappelant la nécessité d’une « composition équitable de cette instance pour la renaissance libyenne ».
Les ingérences militaires extérieures sont aussi décriées par certains hauts dirigeants africains, qui pensent que ces différentes immixtions de soldats étrangers dans les conflits internes en Afrique, sont à l’origine de l’enlisement de plusieurs situations conflictuelles sur le continent. Le président tchadien, Idriss Déby Itno en ces termes « la crise en Libye ne cesse de prendre chaque jour des tournures dramatiques (…) marquées par des ingérences militaires (extérieures) grave », avait déploré dès l’ouverture de cette rencontre.
Alors que le conflit en Libye ne cesse de se corser, depuis le sommet de la Libye organisé en janvier, la réunion d’Oyo est la deuxième que le Congo abrite – par rapport à la crise libyenne – et il est difficile d’envisagé une solution durable à l’issue de cette conférence interlibyenne. La récente démission du représentant spécial des Nations unies en Libye, Gassane Salamé, a laissé planer l’inquiétude d’une solution définitive sur la balance du doute.
Yvan Ngon