Cameroun : Vérités sur les 12 morts d’Oku dans le Nord-Ouest

Bien que la nouvelle ne soit pas encore arrivée en communication officielle à Yaoundé, le 28 mars 2020, une incursion des factions séparatistes a causé la mort de 12 personnes, à Oku dans le la région du Nord-ouest du Cameroun. Un acte que revendique les séparatistes et qu’a formellement démenti l’armée camerounaise.

Le fait tel que connu

Dans la localité d’Oku, département de Bui au Nord-ouest Cameroun, un drame s’est produit et 12 personnes ont perdu la vie. Les circonstances réelles de l’incident n’ont pas encore été élucidées. Toutefois, les séparatistes de la région ont revendiqué l’origine de cet acte. Le mystère plane sur l’origine de cet accident ou incident, mais plusieurs témoignages proches de la zone de l’accident ont accusé la main mise des séparatistes rebelles.

Parmi les victimes on dénombre un employé d’Elecam et des soldats de l’armée camerounaise, du Bataillon d’intervention rapide (Bir). Il s’agirait alors « d’une embuscade tendue à l’armée camerounaise », tel que le souligne plusieurs sources sur place. Le véhicule blindé de l’armée a subit une détonation qui l’a envoyé au fond d’un ravin. Sur le coup 8 personnes ont perdu leurs vies. « Quatre autres blessées, ont été tuées par des balles des rebelles alors qu’ils tentaient de s’échapper du ravin », a témoigné un leader de la faction séparatiste à « l’origine » de l’accident.

La version de l’armée camerounaise

Les fantassins des différents corps d’armés se sont vite offusqués de cette déclaration des séparatistes. Battant en brèche la version livrée par les séparatistes, pour certains, « la voiture se retrouve dans le ravin à la suite d’un accident, et c’est à ce moment que les séparatistes sont arrivés avant de tuer par balles, les survivants ». Plusieurs autres témoignages de certains soldats de l’armée camerounaise ont fusé de part et d’autres. Depuis le 28 mars, aucune communication officielle n’a encore été faite par le gouvernement camerounais. Cela fait maintenant trois ans que cette crise sécuritaire perdure dans les zones anglophones du pays.

Les résolutions du Grand dialogue national de Yaoundé de fin octobre 2019, n’ont pas encore été arrêtées ni entièrement appliquées. Résultat la guerre persiste et au lieu de se tasser, elle accroît. Plus de morts, plus d’embuscades, encore plus de crainte et de peur au sein des populations de ces régions.  Avec « l’échec » du Grand dialogue national, certains observateurs appellent à l’organisation d’un autre dialogue national afin de trouver des solutions probantes aux conflits et pour accéder aux revendications des séparatistes, pour retourner au calme qu’à souvent connu le Cameroun.

Yvan Ngon

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