Candidat à la dernière élection présidentielle, le 7 octobre 2018, au Cameroun, Akéré Muna s’est fait discret après son désistement en faveur d’un autre candidat de l’opposition, Maurice Kamto. Au cours des six derniers mois, cet ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats a beaucoup été vu à Kinshasa. Il travaillait pour le compte du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) comme consultant sur les questions de corruption et de gouvernance.
Une rencontre qui s’inscrit dans la logique de lutte contre la corruption dans laquelle veut s’inscrire la RDC de Félix Tshisekédi. Le président fondateur de Transparency International Cameroun et ancien vice-président mondial de l’organisation internationale de lutte contre la corruption a les compétences nécessaires pour aider le président congolais à lutter contre la corruption et à promouvoir la bonne gouvernance dans son pays. Akere Muna est davantage motivé par la bonne disposition de son hôte. « La détermination de cet homme est impressionnante et son souci d’une vie meilleure pour le Congo est palpable. Il doit réussir », avait-t-il écrit en 2019 à la suite d’une entrevue à cette collaboration l’année dernière.
Une collaboration qui survient alors que le Directeur de Cabinet du président congolais est détention. Vital Kamere est accusé de détournement des deniers publics; une affaire dans laquelle seraient impliqué une bonne fourchette de cadres congolais. Akere Muna est donc sans doute là pour aider le président Tshisekedi à sortir de cette mauvaise passe et à mettre en place un dispositif fort de lutte contre la survenue d’éventuels cas.