Depuis le samedi 2 mai 2020, Gon Coulibaly est en France après une évacuation sanitaire. Après son investiture comme candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre prochain, dans la posture d’un future président, il s’est lancé dans une campagne voilée à travers des dons pour montrer son humanité à ses compatriotes. Dans cet élan, soupçonné d’être atteint du Covid-19, « en bon citoyen », il a décidé de s’auto confiner selon les termes employé dans le communiqué publié par ses services. « Bon citoyen » jusque-là, Gon Coulibaly vient de surprendre. Alors que des mesures de restrictions étaient en vigueur interdisant les déplacements vers l’étranger et davantage ceux des membres du gouvernement, il a été évacué en France d’urgence ce 2 mai 2020.
Cette mesure viole les lois en vigueur dans la lutte contre cette pandémie, montrant le fait qu’il est dans la posture d’un citoyen qui peut se permettre tous les plaisirs et autres libertés au nom du pouvoir qu’il exerce. Il a d’ailleurs indiqué le 5 mai « Je suis à Paris depuis le dimanche 3 mai 2020, dans le cadre de mon contrôle médical périodique à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Lundi 4 mai 2020, j’ai effectué un examen de coronarographie. A l’issue de cet examen, mon médecin traitant m’a prescrit un suivi médical et une période de repos » , a-t-il écrit sur son compte Facebook avant de préciser qu’ il poursuivra son séjour en France pour quelques semaines avant de regagner la Côte d’Ivoire. Il quitte son pays qui comptabilise quelque 1432 cas de patients au Covid-19 avec 653 guéris et 17 morts pour s’installer en France, dont le compteur affiche plus de 131 000 contaminations pour près de 25 000 décès.
Courir le risque de s’exposer au Covid-19 pour aller solliciter des médecins et des hôpitaux débordés dans ce contexte de pandémie, cela ne peut que laisser perplexe et montrer le vrai visage de l’homme qui prétend à présider aux destinées de la Côte d’Ivoire. Cette évacuation illico presto d’Amadou Gon Coulibaly vers la France, nous ramène à cette triste réalité : les princes qui nous gouvernent auront toujours la possibilité d’échapper au dénuement qu’ils ont créé et entretiennent dans les hôpitaux publics afin de se faire soigner aux frais de la princesse dans les cliniques huppées de l’occident. Dans un communiqué, la présidence a annoncé que l’intérim est assuré par le ministre d’Etat Hamed Bakayoko. On ne peut donc que se demander à qui le tour ?