Arro à l’esclavage voilé de l’UE aux Erythréens qui travaillent comme des forçats ! C’est ce ras-le-bol que les avocats de la Fondation droits de l’homme pour les Erythréens, basée aux Pays-Bas dénoncent auprès du tribunal de grande instance d’Amsterdam. Dans cette plainte, l’on peut lire deux choses demandées par ces avocats de la Fondation au tribunal : ils veulent que le tribunal déclare le financement européen des chantiers de routes soutenus en Erythrée comme « illégal » ; ensuite, qu’il enjoigne l’Union Européenne de le stopper.
En s’appuyant sur le droit international qui proscrit l’usage des travaux forcés, les deux avocats Emil Jurjens Tamila Abdul-Alyeva restent sur leur position. Ils font également usage des textes de l’UE elle-même qui disent refuser tout soutien à d’éventuelles « violations des droits de l’homme » à l’échelle internationale.L’Union Européenne serait-elle en train de violer ses propres écrits pour traîner les Erythréens ?
L’année dernière, l’UE a répondu dans une lettre en 2019 à la partie plaignante en affirmant que l’Erythrée est hostile et refuse toutes conditions à sa coopération. En outre, l’UE fait savoir qu’elle ne finance pas pour le gouvernement d’Asmara, mais à des sous-traitants, à l’instar des sociétés de construction érythréennes chargées de la mise en œuvre des travaux. Et d’ajouter qu’une rémunération est versée.
Par ailleurs les conditions de travail sont inhumaines pour l’armée érythréenne. Les avocats affirment que les terribles conditions de travail par l’armée ont été plusieurs fois documentées par des journalistes, des Universitaires et le Bureau international du travail (BIT). Les enquêtes menées par la rapporteuse de l’ONU sur les droits de l’homme en Erythrée, de la Commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont été inscrits sur une liste de « possibles crimes contre l’humanité » depuis 2015.
Les érythréens après avoir été enrôlés avant leur dernière de bancs, sont envoyés pendant 18 mois dans l’académie militaire de Sawa, désert près de la frontière soudanaise, où ils sont torturés filles comme garçons. Ceux qui manifestent leur indifférence sont arrêtés de force pour l’enrôlement au cours des rafles organisées par l’armée dans les campagnes appelés « giffas ». Les jeunes qui seraient échappés sont capturés. Le service est obligatoire pour les jeunes de 18 à 50 ans.
D.M