Plusieurs pays ont prévu la réouverture des écoles entre le 1er et le 2 juin 2020. Parmi eux il y a notamment le Burkina Faso, le Niger, le Mali, et même le Cameroun. Ces écoles sont fermées depuis mars pour la majorité des pays en Afrique. Une bonne chose que les étudiants reprennent le chemin de l’école, mais avec la gravité de la pandémie avec une multiplicité de cas testés positifs croissants, on se demande si cette réouverture sera sans risques surtout au Cameroun où l’on a récemment testé 524 cas positifs en 24 heures. Le même constat est fait au Mali, Burkina Faso, et au Niger où l’insécurité règne actuellement avec les menaces djihadistes.
D’après le rapport de Human Rights Watch rendu public ce mardi, le Burkina Faso avant la pandémie était une zone déjà plongée dans une insécurité généralisée à cause des attaques et des menaces djihadistes, ce qui avait provoqué la fermeture des écoles. Plus de 2512 écoles fermées dans la région du Nord, 1261 au Mali et 354 au Niger sans compter des écoles brûlées et pillées par ces hors la loi.Au Cameroun par exemple, des syndicats d’enseignants font planer le spectre d’un boycott. Ceux-ci ont posé plusieurs revendications sur la table. Ils exigent la disponibilité gratuite des masques et gels hydro-alcooliques pour tous les élèves par salles de classe, la désinfection régulière des établissements scolaires, sans cela les écoles ne pourront pas rouvrir le 1er juin 2020.
Selon Unicef, plus de 350.000 enfants sont privés de l’éducation et plus 11.000 enseignants au chômage à cause de la crise sanitaire au Burkina Faso.L’ONG de défense des droits de l’homme signale que certaines écoles sont utilisées actuellement à des fins militaires. Elle en a pu dénombrer 10, dont trois sont devenues des bases militaires. On a observé le même scénario au Mali dans la commune d’Ouenkoro où les salles de classe du second cycle ont été réquisitionnées par des soldats. Du coup on se demande comment les gouvernements pourront rouvrir les écoles avec tous ces risques .
Dexter Mve