Se présentera ? Se présentera pas ? La question de la décision finale du président sortant de la Côte d’Ivoire relativement à sa candidature ou non à l’élection présidentielle du 31 octobre est au centre des préoccupations des Ivoiriens qui scrutent ce 6 aout 2020 le discours présidentiel à l’occasion du 60ème anniversaire de l’accession à la souveraineté internationale de la Côte d’Ivoire.
Aux dernières nouvelles, outre le peuple ivoirien qui est mobilisé pour savoir si le chef de l’Etat profitera du discours de ce jour à la nation pour annoncer qu’il prendra personnellement le relais de son dauphin décédé Amadou Gon Coulibaly pour briguer une fois de plus (de trop –au regard de la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels pouvant être effectués par un seul et même individu ?), la présidence, la gendarmerie et l’armée seraient aussi sur le qui-vive. Inquiètes elles aussi, les forces de défense et de sécurité (FDS) ivoiriennes redoutent une explosion au cas où le président et chef des armées en titre utilisait des subterfuges pour mettre devant le fait accompli de sa candidature des Ivoiriens qui rêvent, sinon d’un changement total de régime, du moins d’une alternance personnelle à la tête de l’Etat.
La tension est d’autant plus vive du côté des FDS que la gendarmerie s’est montrée révoltée depuis quelques jours par l’information selon laquelle le président de la république aurait offert des sommes astronomiques aux Généraux (100 millions de francs CFA à chacun) pour qu’ils conditionnent les troupes dans la perspective de la gestion (répressive ?) d’une révolte populaire contre son éventuel 3ème mandat ou consécutive à son éventuelle victoire à la présidentielle. Les gendarmes auraient affirmé leur caractère républicain et leur rangement aux côtés du peuple et non des adeptes des braquages électoraux.