De passage lundi 14 septembre sur la matinale de la radio ABK émettant en modulation de fréquence à Douala, l’avocate camerounaise et défenseure des droits de l’homme, Me Alice Nkom a évoqué la visite affectueuse à elle rendue par le leader politique et non moins son confrère, Pr. Maurice Kamto.
Parlant du bras de fer qui oppose son cadet Maurice Kamto au régime du président Paul Biya relativement aux manifestations de protestations auxquelles le premier a appelé pour le 22 septembre, Me Nkom a réitéré son soutien au leader de l’opposition, fustigeant les autorités qui passent outre les lois nationales ainsi que les conventions et traités pour entraver l’exercice des libertés des populations.
Extrait :
« La visite de Maurice Kamto à la maison était une très grosse surprise et je lui ai fait savoir que les AVC existent et on a rigolé. C’était une visite à sa grande sœur que je suis, avec toute l’humilité qu’on lui connaît et je lui ai donné tout mon soutien jusqu’à la gare.
“Le texte que monsieur le gouverneur du Littoral a pris est un texte illégal et il n’aura pas le droit d’exercer la force sur ceux qui vont sortir manifester ce jour là.”
“Ils seront jugés devant le tribunal de l’histoire. Qu’ils se rappellent qu’ils devront répondre un jour de leurs actes. Monsieur Biya partira un jour. Si vous vous souvenez, lors des procès de Nuremberg après la deuxième guerre mondiale, ses soutiens avaient été jugés alors que Hitler qui les protégeait était déjà mort”
“Vous ne savez pas à quel point les camerounais en ont marre. Ils se mettent contre le peuple au lieu de l’écouter. Les gens du RDPC qui n’est qu’un parti politique viennent s’interposer entre le peuple et son mandataire. On ne s’adresse pas au RDPC. On s’adresse au président de la République que nous payons”
“Le ministre de l’administration territoriale utilise une version de la loi tronquée pour essayer d’empêcher ces manifestations…ici, c’est le droit international qui compte, et il prévoit le droit de manifester. Il y’a une hiérarchie des lois, et la primauté est donnée aux lois internationales et tous les chefs d’État sont tenus de les respecter.”
“Si on dit que le président Paul Biya est légaliste, il faudra le prouver le jour de la marche. C’est lui qui a validé tous ces textes internationaux.”
“Je n’ai pas donné mandat au RDPC de gérer ma vie, mais à un monsieur qui est aujourd’hui mon mandataire…donc, ce que le RDPC peut me faire je m’en fous.”