L’exécution du chef traditionnel de N’karkui dans la région du nord-ouest par le BIR a suscité de l’émoi dans son entourage. Il nous revient que l’autorité traditionnelle a brutalement été arraché à la vie sous le regard impuissant de sa famille, notamment sa fille de 18 ans. Ceci après un long et brutal interrogatoire conduit par les militaires au défunt. A en croire des sources introduites, il est accusé de servir de base arrière pour les combattants séparatistes et de les protéger au moyen de certaines pratiques spirituelles.
Les autorités camerounaises restent silencieuses sur cet évènement macabre. Avec un bilan de plus de 3 000 morts à ce jour, la crise anglophone, entretenue par le régime Biya continue d’être minimisée par le gouvernement. Lors d’une récente communication au nom du régime Biya lors de l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies, le Ministre camerounais des Relations extérieures a ouvertement indiqué que la crise est maitrisée; les affrontements continuent pourtant d’être enregistrées au quotidien.