C’est au cours de la réunion interministérielle du 18 novembre 2020 que le premier ministre Joseph Dion Nguté a donné le ton de la remise en service du site de l’ex-CELLUCAM, en prescrivant des recommandations majeures pour sa mise en œuvre. Pour remettre d’aplomb les installations d’une entité qui est tombée en faillite précisément en 1982, un important gotha de membres du gouvernement, parties prenantes de cette réalisation, s’est rendu ce 29 décembre 2020 sur le terrain à Edéa. Il était question pour Gabriel Dodo Ndoke (MINMIDT), Fuh Calistus Gentry (SETAT MINMIDT), Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena (MINTRANSPORT), Jules Doret Ndongo (MINFOF), Issa Tchirouma Bakary (MINEFOP), Yaoba Abdoulaye (MINFI) de toucher du doigt la réalité du terrain, mais surtout d’évaluer par eux-mêmes ce qui reste de la défunte CELLUCAM.

Le point d’orgue de la visite a surtout été la Présentation du plan d’action que la Société camerounaise d’industrialisation et d’exploitation du bois (Scieb) entend mettre en œuvre pour donner fière allure au cadre et y relancer les activités économiques conformément au mémorandum y afférent qui a été signé le 12 mai 2020 entre le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (MINMIDT), Gabriel Dodo Ndocké, et la Scieb. La société de droit camerounais ambitionne de transformer l’ex-Cellucam en une véritable technopole forêt-bois au bout de 9 ans dans le cadre d’un projet qui se décline en trois phases.

Il s’agira pour elle entre 2021 et 2024 de mettre en place un complexe de production et de 1ère transformation de bois et une menuiserie industrielle pour un investissement de 54 milliards. La deuxième phase dudit projet sera enclenchée durant les trois années successives après la première. Cette dernière se chiffre à 12 Milliards et sera dédiée à la mise en place d’un complexe de production d’énergie ; notamment d’une unité de production des pelettes, briquettes et d’une centrale. La dernière étape de ce projet va s’étendre sur deux années (2028-2030) et portera sur la création d’un complexe de 2ème transformation chargée de produire la pâte à papier et de la Sylviculture.

Les officiels de la Scieb ont tenu à préciser qu’une étude d’impact environnemental est envisagée dans le cadre de ce projet, afin qu’il soit réalisé dans le respect des normes environnementales nationales et des standards internationaux. La Société camerounaise d’industrialisation et d’exploitation du bois (Scieb) se veut également rassurante sur l’intérêt économique de cette technopole à Edéa. A en croire ses officiels, la production sera destinée majoritairement au marché international a 85% et localement hauteur de 15%. Et au vu des différentes unités de transformation, elle pourra aisément revendiquer un volume de 52 000 m3 de de grumes par an ; ce qui induit des entrées financières certaines. Alors que plusieurs firmes sont généralement confrontées au problème du respect des délais dans la livraison des marchés au Cameroun, l’entité camerounaise qui jouit de quelque 20 années d’expérience dans ce domaine compte sur son important personnel pour tenir ses engagements (Elle emploie actuellement plus de 400 personnes).